Look de petit génie de l’informatique, un DEA d’intelligence artificielle en poche, Thierry Gruszka, 38 ans, aime à rappeler qu’il n’est pas seulement un bourreau des algorithmes, mais qu’il a aussi développé un tempérament d’artiste. Ingénieur-chercheur chez IDP depuis 1993, ce passionné de musique, mais aussi de design et de journalisme, a choisi cet éditeur de solutions de télévision interactive pour “son ouverture sur d’autres aspects que l’informatique pure, le mélange de l’audiovisuel et de la technique permettant également de s’intéresser au graphisme ou encore au son, tandis que le support, la télévision, permet d’être présent le plus largement possible auprès du public“.L’homme a d’abord fait ses armes multimédias sur les compact disc interactifs et les CD-Roms, IDP (avec un chiffre d’affaires de 800 000 euros en 2000) n’ayant choisi de se consacrer exclusivement à la télévision interactive qu’en 1997. L’entreprise se lance alors dans le développement d’une suite logicielle de création et de mise à jour d’applications interactives, Régie Line, opérationnelle sur tout type de plateformes (câble, satellite, terrestre) et tout type d’environnement utilisé par les décodeurs (Open TV, Mediahighway, MHP, etc.). Thierry Gruszka y travaille 14 mois durant, et en développe désormais, chaque année, une version améliorée.”Mon rôle consiste à anticiper les besoins de nos clients, Canalsatellite, Lagardère, ou encore le Polonais Cyfra +, de façon à développer de nouvelles fonctionnalités, le tout en tenant également compte des améliorations techniques, telle une nouvelle norme de diffusion numérique, ou l’augmentation de la mémoire des boîtiers des derniers modèles de décodeurs “. À la tête d’une équipe de 20 personnes, Thierry Gruszka imagine également des services complémentaires à ceux proposés par le logiciel ” standard “, tel l’accès, sur le téléviseur, à des contenus hébergés sur le web, ou la possibilité pour le spectateur d’un jeu télévisé de participer à ce dernier en même temps que les candidats à l’écran.
Un marché à construire
“ Le métier est passionnant car novateur et en perpétuel devenir, s’enthousiasme l’ingénieur d’IDP. Il demande aussi une certaine sérénité : il faut être capable de s’engager sur des commandes, des coûts et des délais, alors même que l’on ne sait pas toujours ce que l’on va concrètement développer, beaucoup restant encore à inventer “. Et le marché à construire. Le dernier Mipcom a montré que le développement de services de télévision interactive n’était toujours pas la priorité des éditeurs de chaînes thématiques.
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