Si Microsoft va devoir payer une amende de 561 millions d’euros à la Commission européenne, c’est un peu grâce à ses concurrents, Google et Opera. Selon le Financial Times, ces deux éditeurs auraient signalé de manière informelle aux inspecteurs européens le non-respect des engagements de Microsoft en matière de choix de navigateurs.
En effet, la firme de Redmond n’avait pas intégré l’écran multichoix au Service pack 1 de Windows 7 entre mai 2011 et juillet 2012. Google et Opera étaient évidemment concernés au premier chef par cette situation, car chacun propose son propre navigateur, respectivement Chrome et Opera Browser, qui auraient dû être affichés dans cet écran.
Opera se dit « heureux »
Les deux éditeurs doivent maintenant se frotter les mains, car la punition infligée par Joaquin Almunia, le commissaire européen en charge de la concurrence, a été particulièrement forte. Opera a d’ailleurs indiqué qu’il était « heureux de voir que la Commission faisait respecter la conformité des engagements » de son concurrent. Google, de son côté, préfère rester prudent et n’a pas fait de commentaire. Il faut dire que le géant du web n’a pas intérêt à se réjouir trop vite, car il est lui-même en ligne de mire de la Commission européenne. Le coup infligé à son rival pourrait donc lui revenir, façon boomerang.
En effet, Google est accusé d’abus de position dominante au niveau de son moteur de recherche, qui aurait tendance à mettre en avant les liens de ses annonceurs. Histoire de trouver un terrain d’entente, la société a envoyé fin février des propositions à la Commission. Celle-ci avait ouvert l’enquête en 2010 suite aux plaintes déposées, entre autres, de… Microsoft. On tourne en rond.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.