Les solutions d’analyse de la performance de l’entreprise ?” Performance Management ?” sont considérées comme l’une des plus anciennes catégories d’applications analytiques. Elles se fondent, en effet, sur une théorie managériale datant de 1992 : le “balanced scorecard “. Cette dernière se propose de visualiser l’entreprise à partir de quatre perspectives : l’apprentissage ?” ou capital humain ?” et la croissance ; les finances ; les clients ; et les procédés de production. Ces logiciels peuvent s’adapter à d’autres théories ?” TQM, Six Sigma, etc.Avec de telles bases, les informations d’un tableau de bord pourront alors aussi bien provenir des ressources humaines ?” combien d’employés partiront à la retraite prochainement ?” que des services de production ?” quelle montée en charge l’architecture informatique peut-elle supporter. L’enjeu étant de les faire remonter jusqu’à ce tableau de bord.” Si les projets de balanced scorecard mettent autant de temps à avoir un impact, c’est que, le plus souvent, de 50 à 60 % des données nécessaires ne sont pas disponibles sous forme électronique “, explique Jonathan Hornby, directeur Strategic Management Solution chez SAS.Cet éditeur conseille aux entreprises de commencer par centraliser ces données dans un datawarehouse. D’autres fournisseurs préfèrent fournir des connecteurs natifs avec les principales bases de données du marché. Mais déjà, pour les éditeurs, l’outil de balanced scorecard semble appartenir au passé.“Une entreprise veut non seulement pouvoir regarder ses indicateurs clés, mais aussi répondre aux questions que pose le balanced scorecard, affirme Andrew Smait, Business Development Manager chez Corvu Europe. Elle doit donc pouvoir cliquer sur un indicateur et obtenir des renseignements plus précis, mis à jour plus régulièrement.”Chaque entreprise a, en effet, sa propre manière d’appliquer les théories de management. “Clients et consultants souhaitaient ajouter leur propre propriété intellectuelle, poursuit Jonathan Hornby. Accenture voulait ainsi tenir compte de l’impact d’un changement de stratégie hors des murs d’une société.”
Des interfaces peaufinées pour les rendre accessibles à tous
Autre évolution : les cartes stratégiques. Il s’agit cette fois de dresser un état des lieux des ressources à affecter pour opérer un changement de stratégie. Ces outils ne présentent toutefois un intérêt que s’ils sont accessibles par une vaste population au sein de l’entreprise.“Le secret honteux du décisionnel, c’est que les employés d’une entreprise capables de les utiliser sont rares “, affirme Joe Nicholson, Vice President Marketing Platform Technology chez Informatica. L’éditeur a donc engagé une société spécialisée dans la confection d’interfaces utilisateurs pour bâtir un tableau de bord à la mode MonYahoo.Chez Corvu, l’interface de référence a pour nom Windows. Dans le même temps, les fournisseurs multiplient les effets visuels pour rendre l’information plus lisible. SAS associe ainsi des codes couleur ?” mis à jour automatiquement ?” non seulement aux indicateurs de performance, mais aussi aux liens qui les relient. Puisqu’il s’agit d’avoir une entreprise entière sous les yeux, mieux vaut rendre immanquables les indicateurs critiques.
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