Le client est roi. Pour quelques dizaines d’unités seulement, certains constructeurs se lancent dans la fabrication de machines dont l’ergonomie, les formats d’impression, le niveau de bruit, ou encore les logiciels embarqués ont été spécifiquement définis dans le cahier des charges du client. Les ténors de l’impression s’aventurent peu sur ce marché. Leur force repose sur des gammes standards à forte diffusion, et il n’est pas question pour eux de chambouler des chaînes de fabrication pour une poignée d’imprimantes hors normes. Les challengers, en revanche, trouvent dans l’imprimante sur mesure un marché de niche salutaire. Compuprint – ancienne division imprimantes du groupe Bull, rachetée en février dernier par l’Italien Finmek – en fait ainsi l’une de ses priorités. La fabrication sur mesure représente la moitié des dix mille imprimantes matricielles qu’il a vendues en 1999. Pour ce faire, il a, depuis deux ans, restructuré ses chaînes de production et réorganisé le temps de travail de ses salariés pour garantir une réactivité maximale et absorber le surcoût inévitable associé au mode de fabrication à la commande. ‘ En fait, c’est surtout la gestion des pièces détachées qui dope les prix’, assure Philippe Van Caenegen, directeur de Compuprint France. Lexmark a une activité similaire, qui concerne environ 20 % de ses imprimantes laser. Mais le constructeur part exclusivement de modèles existants, pour lesquels il modifie l’ergonomie, les bacs ou les logiciels embarqués. A la différence de Compuprint, ces ajustements ne concernent, par ailleurs, que des volumes importants (plusieurs centaines d’unités). HP et Xerox ne proposent, pour leur part, qu’une personnalisation minimale, portant essentiellement sur les formats d’impression. Et Epson et Canon, quant à eux, se désintéressent de ce marché.
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