Alors qu’il est très simple de se souvenir d’une image et de la reconnaître au premier coup d’?”il, il est souvent impossible de se rappeler le dernier mot de passe choisi lors de l’inscription à un service en ligne. Bien connu, ce paradoxe cognitif est dû au fait que notre cerveau est naturellement peu apte à retenir des combinaisons de chiffres et de lettres.Pire, il n’aime guère mémoriser des séquences exactes. De là à estimer que notre cerveau n’est pas fait pour se souvenir des mots de passe, tels que nous les connaissons aujourd’hui, il n’y a qu’un pas, mais désormais franchi par Adrian Perring, Dawn Song et Rachna Dhamija, du département de recherche informatique de l’université de Californie à Berkeley.Leur méthode d’identification fait appel aux points forts de notre cerveau : mémorisation automatique des images et faculté à se souvenir d’une scène. Baptisé Déjà Vu, leur prototype repose donc sur la capacité à reconnaître immédiatement une image déjà vue au milieu d’une série. Le taux de mémorisation passerait ainsi de 70 à 90 %.Concrètement, l’utilisateur clique sur la page d’identification d’un site ou la page d’accès d’un poste client. Grâce à un script, Déjà Vu fera défiler des images fractales créées aléatoirement à partir de l’image qui a été choisie comme mot de passe par l’utilisateur. Ce dernier devra, par la suite, rechercher ladite image et cliquer dessus pour s’identifier.Pour pallier aux tentatives de piratage, les chercheurs ont mis au point une série de contre-mesures, équivalant en terme de sécurité à un mot de passe de quatre signes. Cette technique a séduit l’armée américaine et le milieu bancaire, lequel espère ainsi limiter le recours au support technique dans les cas d’oubli de code de carte bancaire.
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