Disney+ était « une consommation assez marginale » des abonnés de Canal+ selon son directeur, Gérald-Brice Viret. Manière de dire qu’il n’était pas particulièrement gêné par le départ du géant du divertissement de son offre Ciné Séries à compter du 1ᵉʳ janvier 2025.
Derrière ce divorce assez brutal entre deux partenaires de longue date, se cacherait d’après le journal Les Échos une brouille un peu plus profonde autour de la fameuse chronologie des médias.
Canal+ jusqu’ici champion de la chronologie des médias
Pour rappel, en France, pour protéger l’exception culturelle française et le cinéma français, le ministère de la Culture impose qu’un film sorti en salles ne puisse pas être disponible de suite sur les plateformes en ligne. Ce calendrier, assez long, peut être assoupli à mesure que les financeurs desdits films contribuent ou non à la production du cinéma français.
Historiquement, à ce petit jeu, le champion toutes catégories est Canal+ avec 210 millions d’euros par an. Cette somme, de loin la première, lui permet de prétendre à une sortie sur ses plateformes six mois après le passage dans les salles obscures.
Redistribution des cartes
Jusqu’alors, Disney+ devait se cantonner à dix-sept mois. Mais d’après nos confrères, la firme aux grandes oreilles serait prête à appuyer sur le champignon. Disney voudrait passer de 13 millions par an à 55 millions d’euros par an pendant trois ans. L’objectif : obtenir une fenêtre de diffusion à neuf, voire six mois. Dans le même temps, Canal+ pourrait freiner un peu son investissement pour s’établir autour des 120 millions d’euros annuels. L’heure est d’ailleurs à l’économie dans le groupe, puisque Canal+ a également décidé de retirer ses chaînes payantes de la TNT.
Et justement, les négociations vont bon train puisque la prochaine fenêtre pour sceller l’actuelle chronologie des médias prend fin en février 2025.
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