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Des étudiants lancent une fusée et brisent un record vieux de 20 ans

La fusée amateur a atteint une altitude record pour un projet non gouvernemental et non commercial. Les étudiants à l’origine de sa conception l’ont baptisé Aftershock II. Son lancement a eu lieu le 20 octobre dernier au beau milieu du Nevada, aux États-Unis.

Au sein de l’Université de Californie du Sud, un laboratoire un peu spécial a pris de la hauteur. Le 20 octobre dernier, les étudiants du Rocket Propulsion Lab (USCRPL) ont fait décoller Aftershock II, une fusée non gouvernementale et non commerciale, qui a atteint une altitude tout à fait inédite de 470 000 pieds, soit 143 kilomètres, au-delà des frontières de l’espace.

En atteignant un tel niveau, Aftershock II a tout simplement brisé un record vieux de 20 ans, concernant l’altitude maximale mesurée pour un projet de fusée de ce type, sans l’aide d’une entreprise ou d’un État. Le précédent record portait le niveau à 380 000 pieds, soit 115 kilomètres de haut. Une altitude déjà plus élevée que celle de projets comme les vols habités de Blue Origin (Amazon), qui se contentent d’envoyer New Shepard entre 105 et 107 kilomètres.

« Cette réalisation représente plusieurs grandes premières en ingénierie », a déclaré Ryan Kraemer, ingénieur exécutif de l’USCRPL et étudiant de premier cycle spécialisé en génie mécanique, avant d’ajouter que « Aftershock II se distingue par le moteur à propergol solide le plus puissant jamais tiré par des étudiants et le moteur à boîtier composite le plus puissant fabriqué par des amateurs ».

De Traveler IV à Aftershock II

La dernière fois que ce groupe de l’Université de Californie du Sud faisait parler de lui remonte à 2019, lorsque le Rocket Propulsion Lab atteignait l’altitude de la Ligne de Kármán, située à 100 km d’altitude, devenue la frontière de l’Espace du fait de la limite de l’atmosphère terrestre mesurée à cette altitude (la séparation entre la mésosphère et la thermosphère).

Pour dépasser leur précédent record atteint avec une fusée baptisée Traveler IV, les étudiants ont cherché à contenir le poids du lanceur, à seulement 149 kg, pour 4 mètres de haut. Pour résister à la friction de l’atmosphère sur la surface de l’appareil, les étudiants ont recouvert la fusée d’une nouvelle peinture thermique, ainsi que des ailettes en titane. À l’instar de SpaceX avec Starship, la protection thermique fut un enjeu crucial pour les étudiants du Rocket Propulsion Lab.

Contrairement aux apparences avant-gardistes du laboratoire, le Rocket Propulsion Lab a déjà 20 ans d’histoire, et a vu passer de nombreux étudiants. Avec Aftershock II, qu’ils ont pu rattraper grâce à des données de géolocalisation en direct, les futurs travaux de recherche pourront s’appuyer sur ce vol exceptionnel, et tirer des leçons pour les futures expériences.

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Source : Space.com


Hadrien Augusto
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