Des collaborateurs, même distants les uns des autres, peuvent travailler sur un même projet et communiquer à partir de leur poste de travail. Le logiciel de travail collaboratif peut être muni d’une interface graphique, dont la fonction est d’augmenter et de faciliter les rapports entre les individus. Les premiers projets d’interface collaborative datent du milieu des années quatre-vingt. L’un d’eux, Colab (Xerox Parc), est un environnement informatique collectif simulant une salle de réunion. Chacun des utilisateurs peut ainsi voir les documents édités et modifiés simultanément par les autres depuis leurs machines.L’interface se présente comme un substitut au bureau. Elle est personnalisée pour une catégorie d’utilisateurs et offre un espace permettant aux différents collaborateurs de manipuler des objets communs et de communiquer autour d’eux. Ce peut être un programme, un document ou un produit en cours de conception.Des icones donnent accès aux informations et systèmes qui intéressent ou concernent l’utilisateur, y compris internet, avec une navigation commune. Sur Lotus K-station, par exemple, on passe d’une application à une autre en cliquant sur un onglet. “L’utilisateur peut agencer lui-même son espace virtuel en espace personnel et espaces collaboratifs”, explique Jean-Bernard Stacchini, responsable marketing de l’offre gestion de la connaissance de Lotus France. La fenêtre centrale peut être complétée par des utilitaires pour le travail en groupe, tels un calendrier partageable, une base de contacts, ou un tableau de bord indiquant les membres présents ou connectés.
Le domaine industriel montre la voie
‘espace collaboratif utilise différentes méthodes de communication. Pour celle en temps réel, ces outils recouvrent à des techniques de visioconférence ou de messagerie, comme Sametime (Lotus-IBM), ou de discussion en temps réel (” chat “). Sur la même interface, l’utilisateur peut aussi voir ses interlocuteurs. Les interfaces de type ” tableau noir virtuel ” ou ” tableau électronique ” permettent de collaborer sur un même document ou projet. Non seulement, ils montrent le résultat des actions des différents utilisateurs, mais ils permettent aussi de percevoir ces actions par exemple, désigner des zones, suivre des tracés, ” gesticuler ” à distance.Ces interfaces collaboratives ont été particulièrement développées dans le domaine industriel avec les outils de conception assistée par ordinateur et de gestion de données techniques. Elles permettent à plusieurs ingénieurs éloignés géographiquement de s’échanger des modèles CAO 3D afin de les visualiser – éventuellement à l’aide de techniques de réalité virtuelle – et de les modifier à chaque stade de leur conception en temps réel.
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