Truste, un groupement d’entreprises à but non lucratif prônant l’instauration de règles pour la défense de la vie privée sur Internet, et la Direct Marketing Association (DMA) veulent différencier fortement les e-mails reçus dans le cadre d’une campagne marketing du spam qui indispose les internautes.Pour cela, les deux associations vont présenter à leurs membres l’équivalent d’un code de bonne conduite.Truste présentera jeudi un système d’estampillage électronique des e-mails à but commercial certifiant que l’expéditeur respecte la réglementation de l’association.
La DMA préconise un système de liste rouge
De son côté, la DMA, qui représente un groupe d’entreprises, prévoit de présenter lundi à ses membres les grandes lignes d’une charte comprenant une liste rouge d’adresses électroniques ” à ne pas contacter “. L’association tient à jour depuis près deux ans la liste de ces adresses, et, jusqu’à présent, ses membres s’engageaient volontairement à la respecter.Le spam est un problème récurrent depuis le début des années 90, période à partir de laquelle les internautes et les serveurs des fournisseurs d’accès ont commencé à être submergés par l’énorme flux d’offres de formation, de prêts bancaires ou d’adresses de sites classés X.Le code de conduite présenté par la DMA, approuvé par son conseil d’administration, exigera de ses membres de permettre aux consommateurs d’interdire aux entreprises de partager des informations personnelles avec une tierce partie. L’internaute devra aussi avoir la possibilité de refuser de continuer à recevoir des messages.En outre, les entreprises adhérentes de la DMA devront faire figurer une adresse postale dans leur communication électronique, a déclaré Pat Faley, son vice-président chargé des affaires éthiques et des relations avec le consommateur.
Timbre postale numérique pour Truste
Truste propose pour sa part un système appelé Positiva. Ce dernier consiste à apposer un ” timbre numérique ” sur chaque e-mail permettant d’identifier l’expéditeur et assurant au consommateur que l’entreprise ne cherche pas à le duper, comme par exemple en donnant une fausse adresse de réponse ou un intitulé d’e-mail qui n’aurait rien à voir avec le contenu du message.Le système indique aussi au destinataire que l’entreprise respecte une charte de bonne conduite, similaire à celle de la DMA.Cependant, les deux projets de régulation des messages, faisant appel à la bonne volonté des entreprises-membres, n’offrent aucun contrôle face aux sociétés qui ne souhaitent pas s’y soumettre.
Pour d’autres : poursuivre en justice les entreprises utilisant le spam
Jason Catlett, un militant du respect de la vie privée de l’internaute et PDG de Junkbusters, estime pour sa part que le seul moyen de combattre le harcèlement publicitaire est d’autoriser les particuliers à poursuivre en justice les entreprises qui utilisent le spam. Il admet cependant que les solutions proposées contribueront à en réduire la portée.Dix-huit Etats américains ont adopté des lois réglementant l’utilisation des e-mails commerciaux. Une cour d’appel a récemment confirmé une loi californienne autorisant les internautes à porter plainte.Mais les efforts dans ce sens au niveau national n’ont pour l’instant pas porté leurs fruits, une commission de la Chambre des représentants du Congrès ayant rejeté au printemps dernier une proposition de loi anti-spam.
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