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Des éditeurs de jeux vidéo comme Epic Games et Ubisoft accusés de pratiques trompeuses

Une vingtaine d’associations de défense des consommateurs européennes, dont l’UFC Que Choisir et la CLCV en France, dénoncent le manque de transparence et les pratiques déloyales de sept éditeurs de jeux vidéo dans leurs systèmes d’achats intégrés. Les joueurs seraient poussés à toujours dépenser plus, sans avoir conscience du coût réel de leurs acquisitions, selon ces dernières. Une plainte a été déposée auprès de la Commission européenne.

Des enfants qui seraient poussés à dépenser plus, un système opaque, des pratiques délibérément trompeuses… Ce jeudi 12 septembre, plusieurs grands éditeurs de jeux vidéo comme Epic Games, Supercell, Ubisoft, Electronic Arts, Activision Blizzard, Mojang Studios et Supercell sont attaqués en justice par une vingtaine d’associations de défense des consommateurs européennes, dont l’UFC Que Choisir et l’Association nationale de consommateurs et usagers (CLCV) en France.

Le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), qui regroupe les 22 organisations situées dans 17 pays européens, explique avoir déposé plainte auprès de la Commission européenne et auprès du Réseau européen des autorités de consommateurs. En France, l’UFC-Que choisir et la CLCV ont aussi porté plainte auprès de la répression des fraudes (DGCCRF). Dans leurs viseurs : le modèle économique de ces sociétés éditrices des jeux vidéo les plus populaires (Fortnite, EA Sports FC 24, Minecraft, Clash of Clans, Roblox), qui repose sur les achats à l’intérieur des jeux.

Prix réel non affiché, clauses abusives… Ces achats intégrés trompent, selon les associations

Ces éditeurs ont recours à des monnaies virtuelles sous la forme de gemmes ou de pièces qui tromperaient selon les associations les millions d’Européens qui y jouent. Ces dernières, vendues en ligne, permettent ensuite aux joueurs d’acheter des options de personnalisation ou des objets à débloquer au sein des jeux… sans que les utilisateurs aient conscience de leurs coûts réels.

De quoi constituer, selon le BEUC, des « pratiques déloyales ». En agissant ainsi, ces entreprises dérogent à « la législation européenne en matière de protection des consommateurs », estiment ces organisations. Ces mesures « exposent les consommateurs à des dépenses excessives et à des clauses abusives ». Les associations européennes demandent à ce que les éditeurs de jeux affichent clairement « un équivalent en monnaie fiduciaire réelle et locale avant tout achat dans le jeu effectué au moyen de monnaies (virtuelles) ».

Les joueurs « ne peuvent pas voir le coût réel de leurs dépenses »

Car aujourd’hui, les joueurs « ne peuvent pas voir le coût réel de leurs dépenses », ajoutent-elles. Et cela « les incite à dépenser plus : le manque de transparence des prix des monnaies de jeu premium et la nécessité d’acheter des monnaies supplémentaires dans des lots poussent les consommateurs à dépenser plus ». Il n’est en effet pas possible d’acheter ces monnaies à l’unité.

Les mineurs sont, selon le BEUC, encore  « plus vulnérables face à ces tactiques de manipulation ». Selon des données citées par l’association, les enfants européens dépenseraient en moyenne 39 euros par mois en achat dans les jeux.

À lire aussi : Pour lutter contre l’addiction, la Chine bannit les récompenses de connexion quotidienne dans les jeux vidéo

Les mineurs, « une cible de choix pour les éditeurs »

Résultat, « les régulateurs doivent agir et faire comprendre que même si le monde du jeu est virtuel, il doit respecter les règles du monde réel », estime Agustin Reyna, directeur général du BEUC cité dans le communiqué publié ce jeudi. L’UFC-Que Choisir et la CLCV, qui dénoncent « les surcoûts cachés dans les jeux vidéo », demandent que les consommateurs soient bien mieux informés, lorsqu’ils réalisent des achats intégrés.

Pour Jean-Yves Mano, président de la CLCV,  « il n’est pas tolérable que le coût réel de certaines transactions ne soit pas clairement affiché, obligeant le joueur à procéder à des conversions entre monnaies virtuelles et réelles. La situation est urgente, d’autant que les plus jeunes joueurs, qui n’ont pas de conscience financière suffisamment développée, constituent une cible de choix pour ces éditeurs ».  En 2020, les achats à l’intérieur des jeux vidéo ont généré près de 46 milliards d’euros, soit environ un quart des recettes du secteur, selon le BEUC

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Source : Communiqué de l'UFC Que Choisir du 12 septembre 2024


Stéphanie Bascou
Votre opinion
  1. Le camp du Bien, il veut défendre les minorités en mettant un africain héros d’un jeu de samouraï mais ça ne le dérange pas d’arnaquer / profiter des mineurs.

    1. Ça frôle la maladie mentale une telle obsession au sujet du fait que le prochain Assassin’s Creed ne se conforme pas à la virgule près à l’histoire !

      Coucou, c’est un jeu vidéo, si tu veux apprendre l’histoire et pas seulement ouvre des livre plutôt que de chouiner car un jeu est un jeu et pas ton dernier cours d’histoire !
      De tt façon tu ne l’aurais pas acheté alors continue à jouer à tes jeux qui reflètent la réalité (c’est vrai ça n’existe pas, sinon ce ne serait pas des jeux vidéo)

      Aucun assassin’s Creed ne peut être mis en avant pour s’être conformé a la réalité alors pourquoi tt d’un coup celà serait t’il devenu un problème tout d’un coup à part car ce personnage est noir est que tu es un p***** de gros raciste !

      Tu savais que l’histoire des Assassin’s Creed est que des historiens/archéologues explore le passé grâce à l’animus qui leur permet de prendre procession de personnes du passé pour découvrir l’histoire du jeu en question par l’intermédiaire de sa personne.

      Le jour où tu prouvera l’existence de l’animus, le jour où les pouvoirs/compétences que l’on a dans n’importe lequel des Assassin’s Creed sera réel , le jour où l’on peut recharger sa vie, la sauvegarder, le jour où lorsque tu meurs un continu ou une sauvegarde te permet de reprendre juste avant…
      Fait moi signe, c’est que ce jour là ce ne sera plus des jeux vidéo, mais la vie réelle et ce jour-là je m’associerais a votre grogne qui n’est qu’un prétexte a votre racisme et/ou stupidité et/ou maladie mentale.
      Pour l’instant c’est juste ce que c’est un jeu vidéo et tu es complètement hors sujet tellement ta haine pour les personnes de couleur t’empêche d’être objectif !!!!

      1. Je ne vois pas où est le racisme dans le commentaire de Julius.

        En revanche, ton pseudo-antiracisme se voit comme le nez au milieu de la figure. Dans tous les AC, le héros fait partie du groupe ethnique local, sauf manifestement en Asie. D’où les critiques les plus virulentes venant du Japon. Un seul samouraï noir dans toute l’histoire du Japon, et paf, ça tombe sur lui. Niveau immersion, c’est quand même limite. C’est comme si on avait mis un blanc pour interpréter Jin Sakai dans Ghost of Tsushima.

        Ubisoft pratique un immonde double jeu depuis des années, sans la moindre vergogne. D’un côté, il impose au joueur des leçons de wokisme sans même se soucier de la moindre véracité historique, et de l’autre, il utilise (ou propose) des méthodes plus que limite : nft, location des jeux, lootboxes, monnaies virtuelles, contenus amputés du jeu de base, éditions illisibles (mais qui pousse à acheter la plus onéreuse, hein)…

        Un jeu, c’est fait pour distraire et immerger le joueur, par pour bourrer le crane de politique.

      2. Tu serais certainement le premier à crier sur tout les toits si Assassin Creed en Afrique avait un MC blanc.
        Mais cracher sur la culture nippone ou asiatique, aucun souci.

        Racisme ordinaire, quand tu nous tiens…

Les commentaires sont fermés.