Il est une expérience que les Londoniens peuvent vivre depuis quelques mois dans le quartier Soho et qui ravit les férus de nouvelles technologies. Il leur suffit de se rendre dans le restaurant japonais Inamo, établissement conçu par le cabinet d’architecture anglais Blacksheep. Son originalité provient des tables écrans interactives. Plus besoin de demander la carte pour passer commande puisqu’elle s’affiche en haut à droite sur le fond d’écran de la table. Il suffit de choisir un plat pour le voir apparaître en photo. Grandeur nature, dans l’assiette… Le temps que les sushis arrivent, vous pouvez vous occuper de diverses manières : visiter les cuisines par webcam, jouer au sudoku, faire un puzzle ou encore changer la couleur de la table. Et une fois le repas achevé, le système permet, toujours depuis la table écran, de consulter un plan de métro, d’appeler un taxi ou encore de demander l’addition. Une expérience que les propriétaires ont décidé d’élargir en ouvrant en décembre un second établissement, l’ancien restaurant italien Mayfair situé à St-Alban près de Londres.Autre réalisation récente de l’architecte designer Gabriel Kowalski, le plan de travail d’une cuisine Dupont Corian qui, sans sacrifier l’esthétisme, devient interactif. Vous êtes par exemple en train de préparer le repas et souhaitez vous mettre en bouche en suivant une émission sur Cuisine TV. Ou bien vous avez oublié quelques ingrédients d’une recette et vous souhaitez les retrouver sur Internet. Le plan de travail se charge de tout…
Image projetée et clavier sensitif
Un projecteur installé au-dessus du plan de travail renvoie l’image source, qui provient d’un écran d’ordinateur ou d’un téléviseur. Le matériau du plan a été choisi de façon à la restituer au mieux. Besoin d’interagir avec l’image ? Un clavier sensitif et translucide apparaît et disparaît de la surface par simple contact du doigt. Il a été gravé par découpe numérique sur la face du plan et un système de capteurs lui confère ses capacités sensitives. Inactif, il est tout simplement invisible. Lorsque l’on positionne le doigt sur le plan de travail, le matériau envoie une empreinte sonore aux capteurs qui la transforment alors en une commande informatique. Elle y parvient en s’appuyant sur la propriété de résonance du matériau. Pas de problème donc pour consulter Internet à la recherche de votre recette ou envoyer un mail.Bien évidemment, les usages d’une telle réalisation se déclinent à volonté, en fonction du lieu de la maison. “ Nous ne souhaitions pas avoir recours à un clavier tactile car le film destiné à le protéger se serait encrassé au fil du temps. Ce type d’intégration permet de continuer à cuisiner, même sur l’image projetée ou sur le clavier rétroéclairé, sans souci des projections ou des salissures, en bénéficiant des ressources du matériau. Si un verre se renverse, cela n’a aucune importance ”, explique l’architecte. Visible dans le nouveau showroom Domo, situé avenue de Friedland à Paris, cette réalisation ne sera certainement pas à la portée de toutes les bourses, mais elle préfigure la façon dont la maison peut devenir plus numérique sans pour autant multiplier les terminaux.
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