L ‘e-commerce est-il voué à rester, en France, une activité marginale de la vente de détail ? Les chiffres de l’enquête Cyber-acheteurs d’Ipsos Mediangles montrent des signes inquiétants d’essoufflement. L’étude a recensé 5,3 millions d’acheteurs en ligne sur le premier semestre contre 5,2 millions six mois plus tôt. Certes, comme le souligne Ipsos Mediangles, le nombre de cyberacheteurs progresse depuis trois ans, mais la pénétration tend, elle, à stagner avec 33 % des internautes en juin 2002, contre 34 % en décembre 2001. Faut-il pour autant en déduire que le commerce électronique a fait son plein de clientèle ? Après les dépôts de bilan et la vague de concentration qu’a connus ce secteur, les rescapés du cybercommerce ont encore des atouts à faire valoir. Ils vont pouvoir user d’arguments économiques qu’ils refusaient jusque-là pour ne pas compromettre leurs équilibres. Les données témoignent de la bonne volonté des internautes déjà familiarisés avec l’outil. Leurs dépenses ont augmenté de 33 %, à près de 2 milliards deuros. Sur un an, la progression atteint 78 %. Reste donc à convaincre les réfractaires à ces pratiques du commerce.* rédacteur en chef adjoint
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