Deux bombes ont explosé quasi simultanément lundi 15 avril 2013 au marathon de Boston faisant, selon le dernier bilan, trois morts et une centaine de blessés. Moins d’une heure après les explosions, raconte le site SF Gate, un message envoyé par @ _BostonMarathon a commencé à se répandre sur Twitter : « Pour chaque retweet, nous ferons un don d’un dollar pour les victimes du marathon #PrayForBoston ».
Heureusement, certains utilisateurs avisés ont dénoncé ce extorsion en rappelant que le vrai compte du marathon ne comportait pas de trait de soulignement entre l’arobase (@) et Boston ! Twitter a rapidement suspendu ce compte, mais malheureusement, le tweet lui-même continue d’être retweeté. Pire encore, il a été copié par un autre internaute qui se cache derrière un autre faux compte de l’événement @BostonMarathons.
De telles tragédies font toujours sortir les escrocs de leur trou. Après le tsunami au Japon en 2011, l’Internet Crime Complaint Center avait lancé une alerte sur les sites de dons qui pullulaient sur la Toile. Après le passage du cyclone Sandy, fin octobre 2012, plus de mille noms de domaines contenant les mots Sandy ou relief (autrement dit « aide aux victimes ») avaient été enregistrés avait indiqué la société SANS Security. Les intentions de certains créateurs de ces sites étaient clairement profiter d’un malheur de faire de l’argent.
125 noms de domaine déposés en quelques heures
Aujourd’hui c’est The Domains, un site Web qui suit les noms de domaine déposés sur Internet, qui tire la sonnette d’alarme. Le responsable éditorial du site, Michael Berkens, indique que 125 nouveaux noms de domaine ont été enregistrés en quelques heures après les explosions. Pour lui, « il y a de nombreux sites “troublants”, dont les noms ressemblent à des noms de domaine caritatifs pouvant être utilisés pour amasser des fonds pour les victimes », avant d’ajouter que ceux-ci seraient particulièrement surveillés. Pour le responsable, bostonmarathonrelief.com, bostonmarathonvictimfund.com et bostonmarathonvictimsrelieffund.com font partie de ces sites suspects.
« Bien que nous ne connaissions pas exactement les motivations qui ont poussé les propriétaires de ces noms de domaine, nous savons historiquement que beaucoup de noms enregistrés immédiatement après un événement tragique le sont pour récupérer de l’argent ou pire », explique Michael Berkens.
Pour éviter de tomber dans le panneau, les autorités et les médias américains ne cessent donc, depuis les explosions, de répéter les consignes de prudence à suivre sur Internet et conseillent de se tourner vers des organismes traditionnels comme, par exemple, la Croix Rouge.
Source : SFGate
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