Le dernier Midem a témoigné des ambitions des géants de l’édition musicale à diffuser à grande échelle, via leurs sites, de la musique sur internet. Pour ce type de productions, comme pour la vidéo en ligne, tous les acteurs devront tôt ou tard en passer par les Content Delivery Networks (CDN). Des réseaux qui ont pour vocation de transporter et diffuser des contenus depuis leurs points d’émission jusqu’au poste client des internautes, avec un objectif : garantir que la qualité du débit ?” autrement dit, la fluidité ?” ne se trouve pas altérée par la distance qui sépare l’internaute du serveur qu’il consulte. Il s’agit aussi, pour les sites, de proposer une diffusion plus rapide des contenus en fonction de la localisation de leurs visiteurs.Les infrastructures des CDN comportent des agents, répartis à travers le monde, qui assurent la commutation du contenu, c’est-à-dire l’équilibrage de la charge du trafic sur différents équipements. Le contenu des sites émetteurs est reproduit sur des serveurs cache, des relais situés au plus près des utilisateurs. Lorsque le contenu est consulté, l’inter- naute a donc la garantie d’une bande passante optimale. D’autant que des agents observateurs surveillent en permanence l’état des réseaux, et renvoient les informations collectées vers des systèmes décisionnels. Ainsi, les systèmes de routage peuvent être reconfigurés au mieux, en fonction de la localisation des demandes.Mais en bout de chaîne, les CDN n’ont de sens que si les infrastructures de boucle locale (celles qui touchent directement les utilisateurs finaux) sont adaptées au haut débit. L’éclosion de ces réseaux prend donc tout son sens avec la multiplication des technologies câble, ADSL et boucle locale radio (voir aussi p. 43). Les particuliers, comme les PME et les collectivités, peuvent accéder à des contenus nécessitant des accès large bande.
Explosion annoncée du streaming
Internet Research évalue à 2,5 milliards de dollars (18,1 milliards de francs) le marché de la diffusion audiovisuelle en streaming d’ici à 2004. Ces perspectives ont tout d’abord attiré les spécialistes des serveurs cache, comme Inktomi, Cache Flow et Network Appliance. Ces derniers ont pris soin, dès le premier semestre 2000, d’assurer la compatibilité de leurs serveurs avec les technologies de streaming les plus répandues : celle du pionnier Real Networks, mais aussi celles de Microsoft et d’Apple.Côté infrastructures, Cisco n’est plus incontournable pour la fourniture d’équipements. Lucent Technologies et Nortel Networks développent également leurs gammes. En France, un nouvel acteur, Activia Networks, basé à Sophia Antipolis, est arrivé l’année dernière. Enfin Intel, qui a investi 200 millions de dollars (1,45 milliard de francs) dans la mise en place d’un CDN, a commencé la commercialisation de ses services au dernier trimestre 2000.
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