Cherchant un nouveau moyen de mener à bien leurs calculs, quatre scientifiques de l’université Notre-Dame dans l’Indiana (USA) ont eu l’idée de profiter des serveurs Web que l’on trouve à profusion sur le Net. S’inspirant des projets de calcul distribué du type Seti@home, ils ont fait effectuer leurs opérations par les serveurs du Réseau, à une différence près : ils n’ont pas demandé l’autorisation aux propriétaires.Les chercheurs ont dévoilé l’affaire la semaine dernière, dans un article publié dans la revue scientifique de référence Nature. Ils y expliquent que l’on peut transformer Internet en un système géant de calcul distribué, système qu’ils ont baptisé“parasitic computing “, ou calcul parasite, en français.Leur méthode repose sur une exploitation un peu différente des protocoles utilisés couramment par les ordinateurs pour communiquer sur le Réseau (TCP, HTTP, SSL). L’émetteur introduit des données scientifiques dans le protocole de communication et lance sa requête sur un serveur Web. Ce dernier analyse les données et renvoie le résultat de son calcul à l’expéditeur.Le but de la publication était de démontrer la faisabilité d’un tel procédé. Cependant, selon l’équipe de recherche, la technique nécessite encore nombre d’ajustements. En outre, en reconnaissant que leur méthode peut soulever des problèmes d’ordre éthique ou juridique, les scientifiques ouvrent le débat.Il ne s’agit pas d’un piratage, précisent les universitaires, tout en reconnaissant que l’opération peut ralentir le serveur. Mais même sans intention malveillante, une telle opération peut constituer une vraie menace. Dans la mesure où un serveur Web ne peut rejeter ce type de requête, la méthode est en effet proche de celle employée dans les attaques de déni de service, qui consistent à submerger un site Web de connexions jusquà le faire planter.
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