Les grandes maisons de disques, parmi lesquelles Universal Music, Sony Music ou, encore, EMI et AOL Time Warner grincent des dents. La mise au pas de Napster n’a pas permis de juguler l’échange de copies pirates. D’autres sites, comme Audiogalaxy, ont pris le relais. Pour tenter d’enrayer le phénomène, ces maisons de disques misent aujourd’hui sur un système qui interdirait la conversion de CD-audio en fichiers musicaux diffusables sur Internet. La société israélienne Midpar Technologies travaille sur une technique exploitant la différence entre les platines CD de salon et les lecteurs qui équipent les ordinateurs. Ces derniers étant beaucoup plus sensibles aux imperfections (rayures, éraflures, etc.), l’idée consiste à ajouter des erreurs sur le CD-audio original pour qu’il soit impossible à copier, mais lisible. Midpar Technologies serait parvenu à assurer à sa technologie une excellente fiabilité. Ce procédé, il faut le souligner, n’est pas sans entrer en contradiction avec la législation française. En effet, dans l’Hexagone, le Code de la propriété intellectuelle prévoit la libre copie à l’usage du copiste. BMG, la maison de disques du groupe allemand Bertelsman, propose une solution évitant cet écueil : inclure sur chaque CD une version des morceaux en Windows Media Audio, le format de fichiers musicaux de Microsoft. Ils pourraient être ainsi copiés une seule fois. Quant à SafeAudio, le système de protection anticopie développé par Macromedia et concurrent du procédé de Midpar Technologies, il aurait déjà été craqué par un pirate informatique américain.
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