Avec une maîtrise de géomorphologie en poche, rien ne prédestinait Sébastien Poupon à intégrer l’univers de la navigation numérique. Pourtant, dès la fin de son service militaire, en 1997, il fait ses premières armes dans la filiale française de Navigation Technologies, société spécialisée dans les bases de données géonumériques, fondée à Chicago en 1985, en tant qu’ingénieur cartographe (geographic researcher, en anglais). Aujourd’hui, il contribue à l’enrichissement et à la mise à jour de la base de données Navtech.
Balises et itinéraires
Ce système d’informations géographiques “maison” permet notamment à une entreprise comme Maporama, par exemple, de mettre en place un service de calcul d’itinéraires pour les internautes. Ou à une société automobile, moyennant l’achat de la base, sur CD-ROM ou via le web, de localiser l’ensemble de ses concessionnaires. Parmi les autres clients de Navigation Technologies, des constructeurs et des équipementiers automobiles, des fournisseurs d’informations (d’infos trafic, par exemple) ou encore des éditeurs de guides touristiques.Concrètement, dans un premier temps, Sébastien Poupon doit récolter des informations, “par n’importe quel moyen” : traditionnels, d’abord, sur le web ou dans la presse régionale et les magazines spécialisés. Mais aussi et surtout en se rendant sur le terrain. S’il apprend dans un journal local l’existence d’un nouveau quartier dans une ville, il part faire lui même ses recherches et, le cas échéant, contacte le maître d’?”uvre pour récupérer un plan.Il peut aussi glaner des renseignements auprès des collectivités et organismes locaux, comme les municipalités ou les directions départementales de l’équipement, pour consulter des cadastres, récolter des photos aériennes ou tout autre élément qui puisse enrichir la base. Du coup, il passe le plus clair de son temps sur les routes, accompagné d’un collaborateur. Ainsi, lorsque l’un conduit, l’autre peut récolter les données, directement numérisées et traitées dans le système Navtech. “Mon travail consiste également à contrôler la qualité de notre base de données et à y traquer les incohérences : par exemple une route ou un rond point qui ne seraient pas signalés. Il ne reste plus ensuite intégrer ces modifications dans notre système”, explique l’ingénieur cartographe de 32 ans.
Un techno-géographe
Outre d’indispensables connaissances en géographie, un sérieux bagage informatique lui a permis de mener à bien ses différentes missions, notamment grâce à une formation aux différents outils de la société, dispensée en interne. S’il entend bien rester chez Navtech, Sébastien Poupon espère troquer les virées solitaires sur les routes contre des contacts plus directs avec les clients.
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