Ce sont près de deux millions de possesseurs américains d’iPod qui devraient recevoir prochainement une notice. Non pas un manuel d’utilisation du baladeur vedette d’Apple, mais un document les invitant à bénéficier
de l’accord préliminaire trouvé entre la firme de Cupertino et les avocats qui représentent sept plaintes collectives.Ces class actions ?” qui peuvent regrouper des centaines, voire des milliers, de personnes ?” ont été initiées par huit plaignants californiens et new-yorkais. Ils ont décidé d’attaquer Apple après
avoir constaté que la batterie de leur iPod flanchait bien avant la fin de la durée de vie annoncée par le constructeur. Ce dernier leur promettait une utilisation équivalente à celle de l’appareil et jusqu’à 10 heures d’écoute en continu entre
deux recharges.Aujourd’hui, les différentes parties sont
parvenues à un accord (‘ settlement ‘), qui attend encore d’être validé par le tribunal de San Mateo, en Californie. Tout
acheteur américain d’un iPod des première, deuxième et troisième génération, acquis neuf avant le 31 mai, peut demander à profiter de l’accord. Et bénéficier ?” s’il a connu une défaillance de batterie ?” des efforts
commerciaux proposés par Apple. Ne sont pas concernés les récents iPod Shuffle, U2, Mini et Photo. Suivant les cas de figures, Apple s’engage par exemple à rallonger la garantie de un an, à fournir des bons d’achat de 50 dollars ou bien à payer
25 dollars cash.
L’action collective n’est pas encore légalisée en France
La polémique autour de la batterie de l’iPod avait atteint son apogée médiatique avec le succès, sur Internet, du film amateur des frères Neistat,
‘ iPod’s dirty secrets ‘. A la suite d’une mésaventure avec leur baladeur, ils avaient choisi de filmer leurs attaques contre les publicités pour l’iPod, qui
consistaient à ajouter sur chaque affiche la phrase ‘ La batterie de l’iPod est impossible à remplacer et ne dure que dix-huit mois ‘. Apple instaurait alors le programme de remplacement de
batterie à 99 dollars, et étendait le plan d’assistance payant à la gamme iPod.En France, les class actions ne sont pas encore possibles, mais le président de la République
s’y est dit favorable en janvier dernier. Un groupe de travail remettra ses conclusions en octobre prochain, pour adapter ces actions collectives au droit français. Cela n’a pas
empêché des avocats d’ouvrir le site
Classaction.fr et dentamer
une première démarche contre six éditeurs vidéo au sujet des systèmes de protection des DVD.
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