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Des baskets roots ou bioniques ?

La technologie est censée améliorer nos performances. Mais parfois un bon retour aux sources fait aussi bien.

Les dingos de technos, fans de grolles, ont de quoi jubiler. Adidas vient de lancer une basket bionique qui s’adapte, en temps réel, au terrain, à la foulée ou à la vitesse de course. De quoi se prendre pour Steve Austin…
le fameux ‘ tututututut ‘ en moins.
L’Adidas 1 est même la première chaussure livrée avec un manuel d’utilisation.Et pour cause. Elle cache un supercalculateur sous le talon : processeur à 20 MHz, 5 000 opérations par seconde, mini-écran LED cinq positions et micro-clavier… deux touches. Son talon est bardé de capteurs. Ils
détectent en permanence la pression du pied sur la semelle et la réaction du sol. Les données sont envoyées à un calculateur, situé sous la voûte plantaire, qui commande un minuscule moteur électrique relié à un câble.Si l’amorti est trop souple, le câble tire sur la bulle de la semelle et la rend plus rigide. S’il est trop ferme, le câble se détend et l’amorti se fait plus doux. Le tout en une fraction de seconde, dès que la
chaussure quitte le sol. Le concept est simplissime, le résultat est étonnant.On ne remarque pas grand-chose quand on marche. Mais, dès la première foulée ou le premier changement de surface, on sent la semelle vibrer et donner plus de ressort ou de rondeur. Le confort est réel. Bien sûr, à 250 ? la
paire, on espère que ces baskets bioniques protègent vraiment mieux nos genoux.Surtout depuis qu’a débarqué
la Nike Free. A la débauche technologique d’Adidas, Nike répond par une basket ‘ roots ‘, capable de reproduire
les sensations d’une course pieds nus. Nike pousse le vice jusqu’à désavouer ses vingt ans de battage sur l’amortissement par coussin d’air, ou par ressort sur ses Shox.Il nous explique, étude à l’appui, que trop d’amorti fragilise la musculature du pied et augmente le risque de traumatisme. D’où sa basket chausson, qui vous remonte toutes les variations du sol dans le pied.Nike a peut-être raison. Regardez les PC ! Les processeurs multiplient les c?”urs. Les cartes graphiques ont 512 Mo de mémoire et des accélérateurs multi-mégahertz.Mon disque stocke 500 Go et j’ai deux écrans 19 pouces sur mon bureau. Et pourtant, je n’ai pas l’impression d’écrire mes chroniques beaucoup plus vite qu’il y a trois ans…* Rédacteur en chef adjoint de 01 InformatiqueProchaine chronique mardi 28 juin

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Anicet Mbida*