L’opérateur historique innove en matière de sauvegarde. Sa branche chargée de l’hébergement d’applications, France Télécom e-business (FT e-business), est la première et l’unique utilisatrice française de bandothèques Gigabit Ethernet. Il a, en effet, dû redéfinir son architecture de sauvegarde à la suite du récent repositionnement de son offre. Celle-ci est passée d’un hébergement standard à un service sur mesure. Un virage qui a engendré un volume supplémentaire de données à gérer.Jusqu’à présent, les informations que FT e-business hébergeait, sur une centaine de plates-formes NT et Solaris, n’étaient relatives qu’aux bases de données et à la gestion de contenu ?” serveurs web, notamment. La plupart était stockée sur un serveur de fichiers Network Appliance, le reste étant conservé sur les disques internes des serveurs. Pour assurer les sauvegardes, le serveur de fichiers était connecté par des liens SCSI à une bandothèque Storagetek intégrant des lecteurs DLT 4000. Une telle architecture ne pouvait soutenir le poids des sauvegardes rendues nécessaires par le nouveau service. Car l’opérateur propose désormais à ses clients de paramétrer eux-mêmes leurs données système ?” modification des clefs de sécurité, ou des fichiers système. Et comme il n’est pas en mesure de suivre la trace de ces modifications, il doit sauvegarder l’ensemble des données relatives aux serveurs.
Des réticences à l’égard de Fibre Channel
L’hébergeur s’est doté de deux nouveaux serveurs de fichiers. Ensemble, les trois machines (toutes d’origine Network Appliance) stockent 1 To de données. Le logiciel de sauvegarde et le type de bande ?” Tina, d’Atempo (ex-Quadratec), et le format DLT ?” ont ensuite été sélectionnés par l’Ocisi, cellule interne au groupe chargée des choix informatiques. Enfin, pour satisfaire une consommation évaluée à trois cents cartouches pour la sauvegarde des serveurs de fichiers et deux cents cartouches pour celle des deux cents plates-formes de production, l’Ocisi a opté pour une bandothèque 9710 de Storagetek. Mais cette option ne pouvait être applicable, la robotique choisie ayant été validée dans le cadre d’attachements SCSI. En effet, ce type de connexion limite la distance entre les appareils à une vingtaine de mètres et l’hébergeur ne pouvait pas rapprocher ses trois serveurs de fichiers de la bandothèque. Le salut aurait pu venir de Fibre Channel, qui permet de dépasser ces limites, mais l’entreprise s’est montrée réticente à son déploiement. Certains de ses centres d’hébergement ont, en effet, connu plusieurs déconvenues avec ce type de connexion. Restait IP. Or, fin 2000, ATL venait de lancer la première bandothèque Gigabit Ethernet, la P3000 ?” une armoire dont chacun des lecteurs est connecté sur le réseau local.
Une mutualisation rendue possible grâce à la P3000
“Notre choix s’est donc porté sur le matériel d’ATL. D’autant que nous maîtrisions déjà la technologie Gigabit Ethernet. L’Ocisi nous a donc permis d’innover”, précise Thierry Casier, responsable de production. Principal avantage de cette architecture : elle autorise le partage de la bandothèque par plusieurs serveurs de fichiers. “Une telle mutualisation peut être envisagée en SCSI. Mais, vu notre volume de sauvegarde, elle aurait exigé quatre lecteurs dédiés à chacun des trois serveurs de fichiers. La répartition de charge à travers les douze lecteurs aurait donc été impossible. Elle est, en revanche, réalisable avec une bandothèque Gigabit Ethernet. Résultat : aujourd’hui, nous utilisons seulement six lecteurs.” Depuis avril, la société est équipée de deux bandothèques P3000. L’une pour la sauvegarde des envois des trois serveurs de fichiers, l’autre pour celle des données stockées. Les informations transitent sur un réseau Gigabit Ethernet quasiment dédié à cette fonction.
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