Selon une équipe japonaise du Forestry and Forest Products Research Institute, une bactérie nommée Acetobacter xylinum peut être ” dressée ” pour tracer avec précision des bandes de matière d’une incroyable finesse.Ces travaux, exposés dans la revue Nature, ont mis en évidence le déplacement de ces bactéries lorsqu’elles secrètent des bandes de cellulose. Placées sur des ” rails ” de taille nanométrique (moins d’un millionième de millimètre de largeur) élaborés sur une plaque de cuivre, les bactéries avancent en produisant la cellulose au rythme régulier de quatre millièmes de millimètre par minute.
Les applications d’un tel procédé pourraient être multiples
Selon les chercheurs impliqués dans la découverte, on peut imaginer des bactéries capables de réparer des tissus vivants, comme la peau, par exemple. Ou encore des bactéries qui traceraient des circuits électroniques micro ou nanoscopiques, de façon autonome et contrôlée.En tout état de cause, ces recherches confirment l’intérêt des scientifiques pour les ” nanomachines “, des mécanismes artificiels ou biologiques de taille moléculaire pouvant intervenir sur la matière.Bien que controversée, au sein de la communauté scientifique, la faisabilité des nanomachines semble passer par la compréhension des organismes de faible taille comme les bactéries.Des travaux récents laissent d’ailleurs espérer des avancées majeures en la matière. Le premier ” moteur moléculaire ” (une molécule synthétisée par des bactéries, et capable de tourner autour dun axe de façon contrôlée), réalisé en 1999, a montré la voie : des engins de taille nanométrique, alimentés en énergie de nature biologique, pourraient voir le jour et constituer la base de NEMS, ou encore nanosystèmes électromécaniques.
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