La guerre des messageries instantanées et des applis de communication n’est pas terminée. Un nouvel acteur entre dans la danse et il veut tout remettre à plat : Wire. « Skype a été lancé il y a plus de dix ans. Beaucoup de choses ont changé depuis (…) Il est de créer les outils de communications les meilleurs possibles, qu’ils soient aussi beaux qu’utiles. Wire est exactement cela », explique Janus Friis, l’un des actionnaires de Wire. L’homme sait de quoi il parle, car c’est l’un des deux cofondateurs de Skype, qui est désormais une filiale de Microsoft. Le PDG de Wire, Jonathan Christensen, est également un ancien Skype.
Mais alors, que propose Wire, et en quoi ce service sera-t-il vraiment différent ? Disponible dès à présent sur iOS, Android et Mac OS X, cette application propose un service de voix sur IP et de messagerie texte. Le premier s’appuie sur une technologie maison censée fournir une qualité audio supérieure. Le second fait penser à WhatsApp et permet des échanges à deux ou en groupe. Il permet également de partager des photos, des sons SoundCloud et des vidéos YouTube. Grâce à une infrastructure cloud, les conversations sont automatiquement synchronisées entre les différents terminaux utilisés par les abonnés.
En revanche, on ne peut pas faire de visioconférence, comme avec Skype ou Facetime. Ce sera pour. Pas possible non plus d’insérer une vidéo réalisée avec son smartphone. Ces fonctionnalités devraient arriver ultérieurement. Pour l’instant, l’application est donc assez sommaire. L’interface utilisateur est visuellement assez plaisante, avec à la clé un graphisme plutôt épuré. Mais elle n’est pas très intuitive au premier abord.
Gratuit, mais payant par la suite
Sur le plan de la sécurité, ce n’est pas non plus transcendantal. Certes, l’application applique un chiffrement de bout en bout pour les communications vocales, mais pas pour la messagerie texte qui ne bénéficie que d’un chiffrement entre l’utilisateur et les serveurs. Wire ne récolterait donc pas une excellente note dans le classement de l’association EFF. Les infrastructures de l’éditeur ont néanmoins la bonne idée d’être installées en Suisse. C’est la grande mode actuellement chez les fournisseurs de services de communication, car ce pays protège bien les données personnelles face aux demandes gouvernementales.
Enfin, Wire est gratuit et sans publicité. Mais, selon The Guardian, l’éditeur compte proposer des fonctionnalités payantes à l’avenir. Somme toute, l’application fait une assez bonne impression. Mais on est loin de l’application révolutionnaire promise. Et il n’est pas certain que ce sera suffisant pour se faire une place dans un marché des applis de communication déjà très disputé.
Source :
Le site de Wire, The Guardian
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