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Des actionnaires, mais encore peu de clients pour Answork

Cette place de marché pour grands comptes paie la frilosité ambiante.

Answork, qui se spécialise dans l’e-procurement, n’a pas encore atteint son rythme de croisière. Six mois après son lancement, la place de marché affirme avoir réalisé un modeste 40 millions de francs d’achats hors production. Pas moins de 80 % de ces dépenses sont, en réalité, imputables aux achats réalisés par ses propres actionnaires bancaires parmi lesquels figurent la Société Générale, BNP Paribas et le Crédit Agricole. Leur degré d’implication respectif reste très inégal. Sur le terrain, Answork, qui opère la plate-forme de l’éditeur Commerce One, ne fait pas non plus mouche. Sa mise en ?”uvre pour Air Liquide est au stade de “préprojet pilote “, remarque, ironique, un proche du dossier.Quant à sa signature avec Elyo, la filiale services du pôle énergie de Suez, elle n’a pas encore trouvé d’écho au sein de ce groupe. Et pour cause : sa maison mère Suez aurait récemment jeté son dévolu sur la solution d’e-procurement de l’éditeur Rightworks. La récente fusion avortée entre Suez et Air Liquide constitue donc aussi un revers pour Answork. Car, potentiellement, elle lui aurait permis de mettre en avant des économies d’échelle considérables.Answork revendique un troisième client, dont l’identité reste mystérieuse. Il participe aussi aux appels d’offres lancés ce printemps par EDF et la SNCF. Dans ce second cas, le passage à l’acte n’est, toutefois, pas envisagé avant lannée prochaine.

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Samuel Cadogan