Il ne s’agit pas encore d’une opinion majoritaire chez les analystes, certains d’entre eux, cependant, commencent à pronostiquer une reprise de la croissance aux Etats-Unis, au début de l’année 2002. Pour arriver à ce résultat, ils ont étudié en détail le chiffre révisé du taux de croissance du PIB américain pour le deuxième trimestre 2001.Celui-ci ressort à 0,2 % contre 0,7 % en première estimation. En rythme annuel, l’économie américaine a donc crû de 1,3 % au deuxième trimestre 2001. Il s’agit plutôt d’une bonne nouvelle puisque les analystes tablaient depuis quelques jours sur une croissance nulle. Les pessimistes retiendront pour leur part que ce taux de croissance est le pire obtenu depuis le premier trimestre 1993.Dans le détail, la consommation des ménages tire toujours la croissance, avec une hausse de 2,5 % au deuxième trimestre. En revanche, l’investissement des entreprises s’effondre de 14,6 %, et notamment de 15,1 % pour les dépenses d’équipement et de logiciels.Les analystes relèvent également une baisse des stocks, ce qui laisserait présager une amélioration économique dans les prochaines semaines.Ces signaux auraient dû, en toute logique, influer positivement sur les cours des sociétés américaines. En définitive, cela n’a pas été le cas, puisque le Nasdaq perdait près de 1 % vers 18 heures. En Europe, le FTSE 100 se repliait de 0,31 % en clôture à Londres, et le DAX de 0,16 % à Francfort.Paris était pour sa part dans de meilleures dispositions. Le CAC 40 affichait un gain de 0,40 % à la fermeture, à 4834,89 points, mais pas le Nouveau Marché, qui s’est étiolé de 0,90 % ce mercredi.Certains titres ont pourtant enregistré une forte progression. Equant a vu sa cote grimper de 11,02 % après la publication de son résultat semestriel. La filiale de France Télécom a annoncé que l’intégration de Global One générerait des synergies annuelles de 300 millions de dollars à partir de 2003.Les télécommunications sont également en progrès. France Télécom gagne 1,22 % à Paris, et Deutsche Telekom 1,31 %. L’opérateur allemand a pourtant annoncé une baisse de 8 % du chiffre d’affaires de T-Online, sa filiale Internet, au second trimestre 2001 par rapport aux trois premiers mois de l’année. Cependant, le groupe allemand aurait l’intention de restructurer Club-Internet, racheté l’an dernier à Lagardère, que beaucoup disent très déficitaire.Club-Internet se repositionnerait sur les activités de contenu. Une information qui sonne comme un paradoxe au moment où l’américain Excite@home est menacé de faillite à cause de la chute des recettes publicitaires de son portail. Selon le Wall Street Journal, Excite@home pourrait toutefois être sauvé par un ami de Bill Clinton prêt à investir dans la société.Les équipementiers ont pour leur part bu la tasse, touchés par des commentaires défavorables de Goldman Sachs sur Sun Microsystems, et de Merril Lynch sur Juniper.En Europe, STMicroelectonics chute donc de 3,71 %, Nokia de 4,83 %, Marconi de 2,46 %, Siemens de 0,19 % et Infineon de 0,19 %. Deux valeurs échappent toutefois à la sanction, Alcatel qui se reprend de 2,20 %, et Philips de 1,02 %.Les investisseurs devraient se montrer très fébriles à l’ouverture demain matin. Tous attendent un signe de la Banque centrale européenne, qui pourrait baisser ses taux d’intérêt dun quart de point.
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