Ce n’est peut-être que le dernier chapitre, chapitre 11 en l’occurrence, d’une lente descente aux enfers. Le spécialiste des stations de travail haut de gamme s’est en effet mis sous la loi américaine de
protection des entreprises en difficulté.En 1999, le CA de SGI flirtait avec les 3 milliards de dollars. En 2005, c’est un CA de 730 millions de dollars pour 76 millions de pertes. Et 2006 s’annonce sous de mauvais auspices : en même temps
qu’il indiquait se placer sous la protection du chapitre 11, SGI prévoyait un CA de 108 millions de dollars pour son 3e trimestre fiscal (contre 159 millions il y a un an), avec des pertes de
43 millions de dollars.La décision de SGI n’est pas surprenante : il y a quelques mois, le constructeur avait indiqué dans une note remise à la SEC, le gendarme de la Bourse américaine, qu’une faillite était possible. Il avait déjà
entrepris un plan de restructuration, avec pour conséquence, la suppression de 250 emplois, soit plus de 10 % de ses effectifs, et, pour objectif, une économie de 150 millions de dollars par an.
Trouver la bonne stratégie
SGI subit de plein fouet la concurrence des clusters x86, moins chers que ses supercalculateurs spécialisés. ‘ Nous nous mettons sous la protection du chapitre 11 car SGI a besoin de temps pour lancer de nouveaux
matériels. Nous préparons des serveurs d’entrée de gamme à base de puces x86. Pour nous différencier des clusters banalisés, nous comptons sur nos logiciels, tel ProPack, qui permet de faire tourner de nombreuses applications sur un cluster
pour des centaines d’utilisateurs et non un ou deux logiciels pour quelques utilisateurs, comme c’est souvent le cas avec les clusters actuels ‘, promet Patrice Gommy, directeur marketing de SGI.Mais, pour Rob Enderle, analyste principal d’Enderle Group, ‘ SGI a tendance à aller d’une stratégie à l’autre, sans trouver de marché porteur, à de gâcher les
opportunités ‘.
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