En France, les entreprises de la finance retrouvent le sourire. Du coup, les fournisseurs informatiques applaudissent. ‘ La croissance de notre chiffre d’affaires provient notamment de la dynamique du
secteur que nous ciblons ‘, apprécie Yves Stucki, directeur de la stratégie Linedata Services, un éditeur spécialisé dans les logiciels pour l’épargne, l’assurance, l’asset management, les crédits et les
financements. D’autant que ce spécialiste facture en partie à la volumétrie. Certains analystes se font l’écho de cette belle dynamique. Ainsi la récente étude d’IDC estime-t-elle que les investissements dans ce secteur ont
augmenté de 5,3 % en 2006. Une forte croissance quand on la compare à celle de l’ensemble de la dépense IT professionnelle dans l’Hexagone, évaluée à seulement 3 % par ce même cabinet.
Le cabinet PAC bien moins optimiste
A noter que le périmètre d’IDC inclut les achats de services, de matériel et de logiciels, mais qu’il exclut les frais de personnel interne. Résultat : cette dépense a été estimée à un peu plus de 9 milliards en
2006, soit près de 20 % de la dépense informatique totale. Le principal contributeur est le secteur bancaire. Celui-ci représente les deux tiers de cette dépense, suivent l’assurance (21 %) et les autres domaines de la finance. Et
c’est d’ailleurs ce même secteur bancaire qui dénote la plus belle dynamique, avec une croissance de 5,9 % en 2006, selon IDC.Bien installé, le besoin de mise en conformité réglementaire reste d’actualité. Mais il devrait marquer quelque peu le pas en 2007. Tandis que certains chantiers, tels Bâle II et AML (dispositif de lutte contre le blanchiment de
l’argent), sont quasiment achevés, d’autres ont pris le relais ou sont en passe de le prendre. Il en est ainsi de la nécessité d’harmoniser les paiements de détail (Sepa), les échanges de titres (MFID), et Solvency II
(système de solvabilité dans l’assurance) à l’échelle européenne.En 2007, d’autres chantiers, comme la gestion de la sécurité et des systèmes de paiement, devraient devenir prioritaires. ‘ Il est vrai que, sur la partie blanchiment et détection des fraudes, des travaux
sont menés tous azimuts ‘, note Christian Gouat-Brunin, directeur délégué pour le secteur financier chez Sopra. ‘ De beaux projets sont en phase de démarrage dans la monétique. Ils draineront par la
suite une demande en matière d’intégration et de développement ‘, pronostique Stanislas Collin, analyste chez Pierre Audoin Consultants. Mais ce même cabinet PAC se montre moins optimiste que son confrère IDC en
prévoyant une croissance IT sur le secteur bancaire limitée à 3,7 % en 2006. Soit une dépense totale (toutes les dépenses de services, logiciels, matériel et personnel interne incluses) de 12,2 milliards d’euros. Ce qui n’est
déjà pas si mal.
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