SpaceX se prépare à réaliser le lancement de la première des trois missions du programme Polaris. Un événement historique pour le secteur, tant il s’agira de la première sortie extravéhiculaire d’un astronaute non professionnel. En l’occurrence, il s’agira de Jared Isaacman, qui fut aussi le premier à monter à bord d’une fusée SpaceX dans le cadre d’une mission de tourisme spatial, Inspiration4, en septembre 2021. Il embarquera avec trois autres coéquipiers, et parmi eux les ingénieurs SpaceX Sarah Gillis et Anna Menon.
La mission durera cinq jours et SpaceX prévoit son lancement lundi 26 août ou mardi 27 août prochain. Une fois dans l’espace, la capsule Crew Dragon prendra encore plus d’altitude que par habitude. Le but sera d’atteindre une orbite supérieure à 1 400 kilomètres, soit 1000 kilomètres au-dessus de la révolution effectuée par la Station spatiale internationale (ISS). Jared Isaacman, lors de sa première sortie extravéhiculaire, marquera à la fois l’histoire pour être le premier astronaute non professionnel à réaliser une telle mission, mais aussi l’un des rares à la réaliser à une telle altitude.
Sur X, Elon Musk partageait son enthousiasme pour les circonstances uniques de cette mission. Il écrivait : « ce sera la première sortie dans l’espace effectuée par une entreprise commerciale et le voyage le plus loin de la Terre effectué depuis plus d’un demi-siècle ! »
Une sortie extravéhiculaire le troisième jour de mission
Une fois dans l’espace, aux côtés de la capsule, deux astronautes pourront sortir et seront uniquement reliés par une longe et par un tuyau les alimentant en oxygène. Habituellement, les missions extravéhiculaires sont réalisées par les astronautes de l’ISS, dans le but de réaliser des missions de maintenance sur la structure du plus gros satellite artificiel humain. Ces sortiront ont toujours connu un rebond médiatique important, car elles sont les seules à permettre d’offrir un champ de vision aussi large sur notre planète, sans être gêné par la taille d’un hublot dans une capsule.
Depuis que SpaceX a planifié cette mission, nous n’avons jamais vu de mises à jour de la capsule Crew Dragon. Celle-ci n’a jamais été présentée avec des changements pour mettre à bien cette mission, et il semblerait donc qu’elle ne soit pas équipée d’un sas, dans lequel les astronautes pourront passer de l’intérieur à l’extérieur et vice-versa. SpaceX cherche avant tout à tester une nouvelle génération de combinaison, résistante aux températures extrêmes, et bardées de caméras. Nous les verrons au troisième jour de la mission, lors de l’ouverture de la capsule.
Targeting Tuesday, August 27 for launch of Polaris Dawn, the first of the @PolarisProgram’s three human spaceflight missions designed to advance the future of spaceflight pic.twitter.com/w6QF3jBLqt
— SpaceX (@SpaceX) August 21, 2024
Une nouvelle combinaison, Mars à l’horizon
Jared Isaacman a dû suivre un long programme pour se préparer à cette mission, qui ne sera pas de tout repos. Après des sessions sur centrifugeuses, des plongées sous-marines, des sauts en parachute et des ascensions en montagne, il ne lui manquera plus qu’à se jeter dans le vide, à une altitude qui donnera à voir la planète Terre dans son ensemble, loin d’une partie de l’orbite basse où les risques de rencontrer des débris sont importants.
Physiquement, Mars est encore loin. Mais dans l’esprit de Jared Isaacman et des équipes de SpaceX, cette première mission Polaris aura aussi un rôle d’entraînement pour la planète rouge. Le milliardaire qui a financé la mission déclarait qu’il était honoré, car « un jour, quelqu’un pourrait en porter une version sur Mars », annonçait-il au sujet des combinaisons. L’entreprise américaine, qui fera décoller ses astronautes avec une fusée Falcon 9, en profitera aussi pour tester les communications avec le sol via le réseau Internet par satellite Starlink.
Plus tard, SpaceX se lancera dans une autre mission financée par un milliardaire. Il s’agira de la mission Fram2, pour Chun Wang. Elle trouvera son originalité dans la direction de son orbite, où les astronautes pourront profiter d’une vue très rare sur les deux pôles de notre planète.
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Quelle honte quand on songe au réchauffement climatique , un caprice de nantis qui accélère l’agonie de notre espèce mal finie par la nature !
Je ne met jamais de pseudo quand je suis en colère devant la bêtise humaine , j’assume !
Si je suis votre raisonnement, vous polluez en utilisant le site de 01net et les mégas serveurs qu’ils utilisent.
Toutes les fusées qui ont décollé en 2018 ont émis 0,0000059% de toutes les émissions de carbone cette année là (facilement vérifiable sur le web).
Je pense qu’il y a pire que l’exploration spatiale en empreinte carbone…
Accuser la mission Polaris Dawn d’être un “caprice de nantis” est non seulement réducteur, mais aussi ignorant. L’exploration spatiale n’est pas un luxe futile; elle a apporté d’innombrables avancées technologiques qui profitent à tous, y compris dans la lutte contre le réchauffement climatique. S’en prendre à ceux qui repoussent les limites de la connaissance pour assouvir une colère mal dirigée est bien plus proche de la bêtise humaine que la mission elle-même. Le progrès ne s’arrête pas parce que certains préfèrent se complaire dans l’indignation.
Je trouve l’utilisation du terme « touriste » pour décrire Jared Isaacman, le commandant de la mission Polaris Dawn, assez réductrice et injuste. Isaacman n’est pas un simple touriste spatial, mais un pilote accompli et un entrepreneur visionnaire qui a déjà fait ses preuves lors de la mission Inspiration4. Il ne s’agit pas d’une simple promenade dans l’espace, mais d’une mission ambitieuse avec des objectifs scientifiques et technologiques cruciaux, incluant la première sortie extravéhiculaire d’un civil. Réduire cela à du tourisme spatial revient à minimiser l’importance et la complexité de cette mission. Polaris Dawn est bien plus qu’un simple voyage de plaisir; c’est une étape significative dans l’exploration spatiale privée.