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Denys Chalumeau (FTD): “Ouvrir des magasins physiques est indispensable pour être crédible”

Quelques jours après avoir changé de nom, le groupe FTD, devenu Poliris, se lance dans le commerce physique. L’éditeur de Promovacances.com ouvre un bureau de vente de voyages sous la forme d’un cybercafé dans les locaux de Virgin sur l’avenue des Champs-Elysées.

En quoi consiste le partenariat entre Promovacances et Virgin ?A précéder la guerre qui se dessine sur le secteur du voyage sur Internet. Les gros de la distribution, les grandes enseignes du monde réel se lancent petit à petit sur Internet. Avec la force de leurs marques, ils frapperont très fort. Nous effectuons simplement le processus inverse. En nous installant dans le monde physique, nous gagnerons en crédibilité, et nous toucherons des gens qui n’ont pas forcément confiance dans le paiement en ligne. Bref, nous allons rassurer nos clients.Cet accord avec Virgin a-t-il des chances de se développer dans d’autres magasins de l’enseigne ?Pourquoi pas ? Si le service rencontre un large succès, cela pourrait nous pousser à le développer à plus grande échelle. Mais rien n’est encore décidé. Par contre, la relation avec Virgin se prolongera aussi sur Internet, puisque Promovacances.com sera présent sur le futur portail de Virgin.fr. Comme nous allons aussi devenir le service de vente de voyages de Yahoo.fr.FTD qui devient Poliris, c’est une question d’image ?FTD voulait dire France Télématique Diffusion. Cela avait des relents ” has been “. C’était assez vieillot, ni assez distinctif ni assez parlant. FTD aurait pu aussi bien indiquer France Transport Déménagement. En outre, même si ça ne veut pas dire grand-chose, Poliris avait le mérite d’être libre en .com et en .fr !Quel est l’avenir de Poliris après votre tour de table de 110 millions de francs de mai dernier ?Dans les mois à venir, nous allons consolider notre activité, autour de SeLoger, de Promovacances et de nos autres jeunes projets. Pour vous donner une idée, Promovacances devrait atteindre 50 millions de pages vues sur l’année. Cela représente un volume d’affaires de 200 millions de francs, sur lequel notre marge nette est de 2 % (soit 4 millions de francs, NDLR). Après cette phase d’oxygénation, nous lancerons de nouveaux projets, et procéderons à des acquisitions. Sinon, nous visons toujours à nous introduire en Bourse. Mais nous ne nous braderons pas. Nous pouvons facilement tenir durant toute lannée 2001 sur nos fonds propres.

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Frantz Grenier