Le départ de Ray Lane a été annoncé vendredi soir, dans un communiqué de presse lapidaire de sept lignes, qui se termine par ces phrases de Larry Ellison : “Je suis très reconnaissant de la contribution de Ray Lane au cours des huit années passées chez Oracle. Il va nous manquer. Nous lui souhaitons plein de bonnes choses.”La démission serait le résultat d’un accord mutuel entre Ray Lane et Larry Ellison. Elle est surtout un signe supplémentaire de l’implication croissante de Larry Ellison dans le conduite journalière d’Oracle. Ainsi que de la marginalisation progressive de Ray Lane et de l’arrivée aux commandes de nouvelles têtes.Parmi celles-ci, il faut de plus en plus compter avec Gary Bloom (Executive Vice President, en charge du développement logiciel, du marketing, des alliances et d’Oracle Venture Fund) et avec Safra Catz, une financière qui vient de la banque d’affaires Donaldson Lufkin and Jenrette et qui a pris le poste de Dave Roux, en charge du développement.Le communiqué d’Oracle a de quoi laisser perplexe, car il ne mentionne pas le travail effectué par Ray Lane (voir encadré). Mais le vrai patron d’Oracle reste Larry Ellison. Celui-ci n’a jamais hésité à marcher sur les plates-bandes de Ray Lane pour orienter Oracle vers les applications, à concurrencer SAP, puis à jeter l’éditeur dans la bataille des applications pour Internet. En effet, Oracle entend être le fournisseur le plus important en matière de solutions pour le commerce électronique.Néanmoins, cette annonce arrive à un mauvais moment. Elle intervient deux jours après la révélation du Garbage Gate : Oracle a admis avoir utilisé les services de détectives privés pour mettre la main sur des documents tendant à discréditer les soutiens de Microsoft.
La crédibilité d’Oracle auprès des grandes entreprises risque d’être entamée par ces deux événements. N’est pas IBM qui veut !
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