Le travail continue » C’est le message publié sur Twitter par Axelle Lemaire, secrétaire d’État au numérique, dès l’annonce de la démission du gouvernement. Difficle de faire autrement, mais le message de Mme Lemaire indique clairement que, nonobstant les commentaires et les analyses, elle tient à poursuivre le travail qu’elle a commencé en mai dernier.
Bonne nouvelle pour le secteur du numérique qui pourrait ne pas devoir tout reprendre à zéro avec une nouvelle organisation gouvernementale. La feuille de route d’Axelle Lemaire est plutôt épaisse. Elle doit d’ailleurs aboutir à une loi attendue sur le numérique, dont le texte devrait être remis à Matignon cet automne.
Réunion avec ma collègue @CaroleDelga ce matin à Bercy. Le travail continue.
– Axelle Lemaire (@axellelemaire) 25 Août 2014
Mais, si le numérique est du ressort de Bercy, l’un des volets importants de cette révolution sont entre les mains d’Aurélie Filippetti, actuellement ministre de la Culture. Il s’agit de la réorganisation des organismes de surveillance et de régulation (Hadopi, Arcep, Cnil,) qui pourrait être confiée au CSA (Conseil Supérieur de l’audiovisuel). Cette mutation se fera-t-elle ? Désormais, beaucoup en doutent fortement.
Le sort de Mme Filippetti serait donc plus délicat qu’on aurait pu l’imaginer. Selon le Canard Enchainé, les caprices de la locataire de la rue de Valois ne sont guère appréciés que ce soit à l’Élysée ou à Matignon. En tout les cas, la ministre de la Culture est silencieuse sur les réseaux sociaux. Son dernier tweet, daté du 24 aout, souhaite bonne chance à Arnaud Montebourg et Benoit Hamon…
La question numérique pourrait ainsi embarrasser Manuel Valls. D’autant que le chef de la fronde qui a conduit à cette crise gouvernementale n’est autre qu’Arnaud Montebourg qui, s’il est ministre de l’Économie, est aussi celui du numérique. Le gouvernement va-t-il changer de braquet en nommant un Chief Digital Officier, comme le préconise un rapport sénatorial ? C’est l’une des questions qui se posent désormais.
Le Premier Ministre et Georges-Etienne Faure, son conseiller au numérique nommé en juillet, devront y réfléchir très rapidement.
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