Près d’un an après avoir an- noncé le portage de son progiciel de gestion intégré R/3 sur le système d’exploitation libre, SAP revendique déjà une centaine de clients dans le monde. Pourtant les intégrateurs français de l’éditeur sont unanimes : pour l’instant, aucun client ne se profile à l’horizon.
En conséquence, aucun pôle de compétence particulier n’a été créé chez Cap Gemini ou EDS. L’un comme l’autre comptent sur leur savoir-faire sur Unix pour s’adapter si une proposition leur était faite. Soutenu par des partenaires tels que IBM ou HP, SAP envisage, en fait, Linux comme une plate-forme supplémentaire ajoutée à son panel de solutions et n’a pas entrepris un démarchage marketing particulier. “Le portage de R/3 sous Linux était relativement simple, et nous l’avons entrepris à la demande de certains clients et partenaires sans attendre une explosion du marché. Si cela devait se produire dans les mois qui viennent, nous serions prêts “, explique Max Biscarrat, responsable produits chez SAP France.
Les atouts de Linux sont connus : les performances d’un Unix au prix d’une plate-forme Intel. L’argument du prix importe peu quand on rapporte le coût de la plate-forme à celui d’une mise en ?”uvre de R/3, et les PME, cible naturelle des solutions économiques, peuvent être rebutées par le niveau de compétence nécessaire pour maintenir un système Linux. Selon Jean-Christophe Prost, directeur de projet chez Origin, “les entreprises les plus susceptibles d’être intéressées par SAP sous Linux sont les entreprises de culture informaticienne, où l’on trouve à la fois les compétences, une veille technologique importante et, souvent, un rejet spontané des solutions Microsoft.” Disposant de cette culture informatique et demandeurs d’un très haut niveau de disponibilité, les start up Internet ou hébergeurs d’applications (ASP) sont donc les cibles privilégiées de SAP sous Linux. Origin, lui-même ASP pour SAP, envisage d’ailleurs l’utilisation de Linux pour sa plate-forme de développement
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