Cinq cybercriminels ont été arrêtés en Ukraine il y a quelques jours, sous l’action conjointe des enquêteurs d’Europol et d’Eurojust. Des équipements informatiques ont par ailleurs été saisis dans huit maisons réparties dans quatre villes. Les suspects seraient des cybercriminels de haut vol, spécialisés dans le développement, la diffusion et l’exploitation de chevaux de Troie bancaires tels que Zeus et SpyEye. A l’intérieur du gang, chacun avait un rôle précis à tenir : développement, infection des ordinateurs, vol des données bancaires, blanchiment, etc.
Le groupe travaillait à son compte, et pouvait louer ses services criminels à des tiers. Il aurait piraté des dizaines de milliers d’ordinateurs un peu partout dans le monde, avec à la clé un préjudice total d’environ deux millions d’euros. « Europol a travaillé avec une équipe internationale d’enquêteurs pour faire tomber un groupe cybercriminel très destructeur. C’est l’une des opérations les importantes coordonnées par l’agence au cours des dernières années », souligne Rob Wainwright, directeur d’Europol. Depuis 2013, Europol a réalisé 60 arrestations dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité, dont 34 uniquement pour le transfert et le blanchiment d’argent sale (« Money mule »).
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