” Dans trois ans, tous les écrans seront plats et aussi flexibles qu’une feuille de papier. Quant aux PC portables, ils auront une autonomie de dix heures. “ Voilà deux très bonnes idées, deux prévisions qui reviennent, avec une régularité d’horloge, dans les annonces des constructeurs.Le hic, c’est que, à l’exception de quelques prototypes de laboratoire, rares sont les portables qui savent se passer d’une prise de courant pendant plus de trois heures, et qu’aucun écran flexible n’existe à l’heure actuelle. C’est comme ça, dans la micro, la mémoire courte est de rigueur ; et les promesses tenues sont plutôt exceptionnelles.Pourtant, des promesses, on nous en fait ! Ainsi, à chaque sortie d’une nouvelle version de Windows, les concepteurs de logiciels nous annoncent, tableaux comparatifs à l’appui, que ” cette version est enfin totalement stable “. Moi, je dois être maudit, car ma version de Windows 2000, pourtant réputée totalement stable, plante trois fois par semaine (avec des logiciels standards).Et qui ne se souvient pas du logiciel ” sur mesure “, annoncé par les plus grands éditeurs (Microsoft en tête), puis abandonné ? Il s’agissait de fournir à l’acheteur les options de son choix avec le logiciel qu’il achetait et de ne lui faire payer que ces options. Ce principe, qui existe depuis longtemps déjà dans l’industrie automobile, est aujourd’hui adopté par les constructeurs de matériel… mais ignoré des éditeurs de logiciels. Pourquoi ? Est-ce si compliqué ?Enfin, les concepteurs les plus audacieux, ceux qui imaginent l’interface du futur, ne nous ont-ils pas promis aussi, depuis assez longtemps, que le Windows de demain saurait s’adapter non seulement à notre personnalité, mais aussi à notre humeur, et qu’il prendrait des décisions en fonction de nos réactions… Et plus modestement, Office 2000 ne devait-il pas être vendu avec un système de reconnaissance de la parole ?Face à cette avalanche d’annonces non respectées, on ne peut que rester sceptique face aux projets dévoilés régulièrement par les constructeurs. Sans doute, pour se justifier, tous ces gens-là sont-ils prêts à citer Pierre Dac, qui disait : “On reproche souvent aux gens de donner leur parole et de ne pas la tenir. Mais comment peuvent-ils la tenir, puisqu’ils l’ont donnée ?”* Rédacteur en chef adjoint de l’Ordinateur individuelProchaine chronique vendredi 20 décembre
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