Contre vents et marées, Deloitte & Touche France maintient son rythme de recrutement annuel pour 2002, soit quelque mille personnes pour l’ensemble du cabinet, dont 40 % de jeunes diplômés. “Nous nous sommes rendu compte que, si nous décidons de réduire nos objectifs de recrutement en raison d’une baisse d’activité, nous le payons très cher par la suite”, note François Renault, un des associés.Organisée en cinq activités, la société présente l’originalité de réunir métiers du chiffre (auditeurs, experts-comptables) et du conseil (consultants, juristes). Les profils d’informaticiens se retrouvent plus particulièrement au sein des départements “entreprise risk services” (sécurisation des systèmes d’information) et ” management solutions ” (conseil en management). Ces deux activités prévoient cent cinquante embauches pour l’exercice en cours (1er juin 2001-31 mai 2002), dont cent seraient déjà effectives. Encore ne s’agit-il pas d’informaticiens “purs”…“Deloitte recrute avant tout des doubles profils, conciliant informatique et gestion, finance ou organisation. Cette double culture s’acquiert par une formation initiale ?” de type Miage ?” ou par une expérience en conseil et audit. Un jeune diplômé qui ne souhaite faire que du développement a tout intérêt à postuler en SSII.” Tout en sachant que les postes n’ont pas toujours de définition précise. ” En ce qui nous concerne, nous recherchons, par exemple, des consultants en architectures réseaux, et non des administrateurs de réseau local. “
Un “esprit cabinet” proche de celui d’une l’école
Le candidat idéal doit également réunir plusieurs critères. “Il s’agit d’un expert qui ?” au-delà de la technique ?” est capable d’écouter l’utilisateur, de conceptualiser ses besoins, mais aussi de vendre. Tout consultant intégrant une fonction commerciale.” L’anglais est, bien sûr, obligatoire compte tenu de la dimension internationale de certains comptes et des missions communes avec les autres filiales du groupe. La nouvelle recrue devra également se conformer à l’“esprit cabinet”. “Si le cadre hiérarchique est présent, l’ambiance s’apparente plus à celle d’une école. Un débutant peut pousser la porte d’un associé pour demander conseil. Pour les professionnels issus d’une culture d’entreprise plus ” traditionnelle “, avec bureau et secrétaire personnels, cela peut être source de stress.” Développement personnel mais aussi professionnel… Deloitte & Touche a formalisé les progressions de carrière. “A l’issue de chaque mission, nous procédons à une évaluation, et, en fin d’année, à la synthèse de ces évaluations. Ce bilan conditionne la promotion interne et les augmentations de salaire.” En cours de route, le collaborateur peut être conseillé dans sa gestion de carrière par un “mentor”, un cadre expérimenté (associé, manager senior), qui n’a pas, avec lui, de lien de subordination direct. La voie royale est alors toute tracée : consultant junior pendant deux à trois ans, responsable de mission, puis manager au bout de cinq à six ans et, enfin, associé après dix ans de bons et loyaux services.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.