Il fut un temps où les PC de Dell avaient pour unique fonction de
contenir des composants électroniques, faisant fi de toute
considération esthétique. Depuis quelque temps, et notamment avec le
lancement de sa gamme XPS, le constructeur américain tend à démontrer
qu’il est capable de proposer de belles machines, à un public de plus
en plus large et de plus en plus sensible à l’aspect de ce qui est devenu un élément incontournable de notre
quotidien.
L’XPS One est le premier modèle de PC «tout-dans-l’écran» de la marque,
reprenant ainsi le concept de l’iMac d’Apple. L’XPS One Red est la
version la plus élaborée de cette machine -la version noire étant
moins performante- et bénéficie du label Red, du nom de
l’association de Bono (chanteur du groupe irlandais U2) qui recueille
des fonds pour lutter contre le sida.
Nous avons pu voir la machine et force est de constater que les
images n’enjolivent pas la réalité : l’XPS est une belle machine. Très belle. Il faut dire qu’en jouant sur les terres d’Apple,
Dell avait intérêt à être capable de soutenir la comparaison, au risque de
jeter le discrédit sur son produit.
Au premier coup d’œil, on identifie
l’XPS One à un écran, dont on cherche -en habitué du PC- la tour. La
finition est impeccable: la carrosserie est sobre, l’écran est protégé
par une dalle de verre fumé du plus bel effet et les enceintes
légèrement incurvées donnent de la profondeur au tout.
Bonne initiative pour ce type de machine, le câble unique qui conduit
l’alimentation et évite d’avoir une multitude de prises. Les débutants seront gré
à Dell de n’avoir que l’alimentation à brancher pour le premier
démarrage. Et quitte à faire dépouillé, Dell a été jusqu’au bout: la souris et le clavier sont sans fil, ce dernier
étant tourné vers le multimédia avec ses touches de fonction et son
touchpad pour surfer depuis son canapé.
Pour les utilisations majeures (multimédia, Internet et bureautique), la
machine-écran de 20 pouces est bien équipée, avec son Intel Core 2 Duo
E6550 à 2,33 GHz (un E4500 sur la version noire) épaulé par deux gigaoctets
de RAM et 500 Go de disque dur (320 pour le petit frère). Si la carte
graphique, une ATI Radeon mobility HD ne permet pas de jouer
confortablement à Crysis, elle s’en tirera probablement dans les applications les
plus courantes et les jeux peu gourmands (Sims 2, Civilisation V,
etc.). La version noire se voit affublée , quant à elle, d’un asthmatique Intel
X3100. C’est vraiment dommage et cela réduit significativement la valeur de
la machine.
Côté connectivité, c’est plutôt exhaustif. Dans le cas des «tout-intégré» comme les laptops, il vaut mieux, l’évolutivité étant limité. On retrouve 6 ports USB 2.0, du Firewire, un Lan gigabit, le support du
dernier draft N du Wi-Fi ainsi que le Bluetooth. La machine embarque
aussi un tuner TV hybride qui permettra à l’XPS One de remplacer un
téléviseur dans une cuisine, une chambre ou un petit salon. C’est
d’ailleurs bien un des objectifs de Dell : faire de sa machine un
élément que l’on a pas honte d’exhiber au milieu de son salon et qui
est capable de rendre tous les services d’un ordinateur en plus des
fonctions de diffusion de programmes (TV, DVD, VOD, etc.).
Les
fonctions VoIP n’ont pas été oubliées puisque l’écran est équipé
par une très discrète caméra 2 mégapixels et d’un microphone.
En choisissant de lancer son XPS en mars en France, Dell a dû faire des
concessions et elles sont de taille : tout d’abord la HD. Le prix des
diodes pour laser bleu étant toujours élevé -il devrait être amené à
baisser en cours d’année après la victoire du camp de Sony-, la machine
n’est donc pas équipée d’un lecteur de Blu-ray. Et de toute façon,
l’écran 20 pouces ne monte pas en Full HD puisque limité au 1680 x 1050
pixels. L’autre limitation tient dans le tuner hybride embarqué. En
effet, si la machine capte aussi bien le hertzien que la TNT, le
décodeur n’est en revanche pas compatible HD Mpeg 4 comme devront
l’être tous les téléviseurs à partir de la fin de l’année 2008. Cela
limite un peu la pérennité d’un produit qui se veut très multimédia.
L’XPS One est disponible à 1799 euros en version Red – 80 dollars étant reversés
à l’association de lutte contre le sida – et à 1399 euros en version black.
A noter que c’est à la fois la première machine de Dell «tout-en-un» et
le premier ordinateur que l’on ne peut pas personnaliser (composants).
Il faut toujours une première fois.
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