Définissant une hauteur de 4,45 cm, le format 1 U commence à faire florès chez les fournisseurs d’accès Internet et d’applications. “Ce type de serveur répond aux besoins en puissance au mètre carré de nos clients “, explique Pierre Bruno, chef de produit serveurs d’entreprise et stockage chez Dell. Des clients qui sont souvent réticents à l’idée d’être hébergés sur un serveur partagé.
Les élèves 1 U ont dépassé les maîtres 4 U
Sous l’appellation 1 U se cachent deux types d’équipements. Les premiers, serveurs dédiés ou autonomes, se destinent aux ISP régionaux et aux PME. Connus sous le nom d’Internet Appliances, ils sont livrés préconfigurés autour d’une application particulière (serveur Web, cache, répartiteur de charges, etc.) fonctionnant, en général, sur un système Linux allégé et optimisé. Les seconds, des serveurs polyvalents, visent les ISP nationaux et les fournisseurs d’applications en ligne et d’applications hébergées (FAH). Ils sont dotés d’un système d’exploitation et d’une suite logicielle chargée de simplifier l’administration des racks.Aujourd’hui, ces serveurs ont évolué et font aussi bien, voire mieux, que les serveurs 2 U ou 4 U lancés il y a un ou deux ans. Après les xSeries 330, d’IBM ; les DL320 et DL360, de Compaq ; les LP 1000r, de HP ; et les Netra X1, de Sun Microsystems, Dell s’attaque donc, peut-être un peu tardivement, à ce marché.“Nous avons pris le temps d’avoir une offre mature”, se justifie Pierre Bruno. Fort de sa position de numéro deux mondial sur le marché des serveurs, avec 15,5 % de part de marché, il lance ses deux premiers serveurs 1 U polyvalents. Le premier, le PowerEdge 350, est un modèle d’entrée de gamme, animé par un processeur Celeron à 600 MHz ou par un Pentium III à 750 MHz. Il dispose de deux disques IDE ATA 100 et de deux cartes réseaux. Le PowerEdge 1550, plus évolué, répond aux besoins de disponibilité et de sécurité des ISP. Reposant sur le jeu de composants ServerWorks HE-SL, il gère les bus à 133 MHz, et accepte deux processeurs Pentium III et jusqu’à 4 Go de mémoire. La présence de trois disques SCSI, échangeables à chaud, permet, dans une configuration Raid optionnelle, d’utiliser un disque en Hot spare. Il est équipé de deux cartes réseaux redondantes, autorisant l’équilibrage de charges. Cinq ventilateurs prennent également place dans ce châssis : trois pour l’alimentation ; et deux, redondants, pour les processeurs. Les ports clavier et RS-232, doublés, sont présents en faces arrière et avant. L’administration locale des racks est ainsi plus simple.
Linux prend la tête des ventes
Enfin, la suite OpenManage est fournie en standard pour une administration à distance. Dell, comme ses concurrents, propose de livrer ses serveurs soit sous Windows 2000 Server, soit sous Linux Red Hat 7.0. Concernant la répartition de ses ventes, Pierre Bruno explique “qu’une part significative des ventes est en Linux “, une proportion qui a vraisemblablement tendance à augmenter.Il n’y a pas encore si longtemps, les serveurs dédiés étaient la chasse gardée de quelques petits constructeurs. Aujourd’hui, les grands noms de l’industrie ont besoin de ces produits pour compléter leurs offres. Si leurs serveurs 1 U polyvalents répondent aux besoins des ISP nationaux et des grandes entreprises, ils sont souvent inadaptés aux structures plus petites.Des serveurs clés en main, simples à installer et à configurer, s’imposaient donc et devaient figurer au catalogue des grands constructeurs. Ainsi, en septembre 2000, Sun Microsystems s’était porté acquéreur de Cobalt Networks. Les fameux Qube, RaQ et CacheRaQ allaient compléter loffre de Sun, uniquement composée des serveurs Netra X1, plus haut de gamme. Un mois plus tard, IBM annonçait ses xSeries 130 et 135. Enfin, Dell, qui avait lancé, à la même époque, sa première génération de serveurs Web clés en main, vient de lancer, en janvier dernier, sa deuxième génération avec les PowerApp.web 110 et 120.
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