Épine dorsale du système informatique, le réseau local doit être administré tout au long des heures ouvrables pour offrir des performances maximales aux utilisateurs. Quand il ne s’agit pas de le surveiller 24 h/24 et 7 j/7 ! L’infogérance du réseau devient alors une alternative pour les entreprises submergées par la complexité de la tâche et, parfois, par le manque de compétences adéquates. De nombreux intégrateurs de réseaux et sociétés de services offrent des prestations sous forme de délégation de personnel dans l’entreprise, mais aussi d’administration à distance à partir de centres de supervision. Ces centres sont équipés de plates-formes du type Unicenter TNG, HP OpenView, ou encore Spectrum d’Aprisma. Les connexions aux sites clients se font en général au travers de lignes spécialisées ou de connexions RTC. Mieux vaut cependant préférer les premières. “Depuis le 3 août dernier, l’exploitation et la supervision de notre réseau sont assurées depuis le centre technique d’Euriware à Chambéry, sur 4 postes équipés de HP OpenView. Ces postes sont dédiés à notre société”, précise Pascal Dribault, directeur du système d’information du groupe Salins. Ce dernier point a son importance, dans la mesure où les prestataires proposent parfois de mutualiser le service pour plusieurs sociétés.
Paramétrer la gestion des coupe-feu
Supervision et administration des éléments actifs du réseau (routeurs et autres commutateurs), suivi de la qualité de service, la prestation peut aller jusqu’au paramétrage des coupe-feu. C’est le cas pour ParisBourse, dont la SSII Atos assure l’infogérance du réseau. “La politique de sécurité se fait cependant en interne. Aucune initiative n’est prise par Atos”, précise Frédéric Foncin, responsable des architectures micro et réseaux de ParisBourse. Point ultrasensible du service, le prestataire doit assurer un excellent niveau de sécurité. ParisBourse a d’ailleurs préféré une délégation de personnel sur site plutôt qu’une administration à partir d’un centre technique extérieur. “Nous souhaitons que le service soit personnalisé, que les consultants délégués connaissent notre site, nos utilisateurs, mais aussi notre métier”, poursuit Frédéric Foncin.
Autre point important, le suivi de la prestation par le biais des rapports d’activité et des tableaux de bord. “Grâce au logiciel MRTG utilisé par Atos, nous avons un accès en ligne aux tableaux de bord et au suivi des évolutions. Nous pouvons donc directement comparer ces éléments avec les rapports fournis par Atos”, remarque Frédéric Foncin. Les tableaux de bord peuvent aller jusqu’au suivi en temps réel de la consommation sur le réseau. “Nous sommes effectivement en train de développer ce type de suivi avec Euriware”, confirme Pascal Dribault.
Intégrée dans le contrat d’infogérance globale de l’entreprise, la partie réseau peut aussi faire l’objet d’un accord spécifique. Le contrat d’infogérance du groupe Salins couvre l’exploitation et la supervision des couches les plus basses du système informatique jusqu’à SAP en passant par le réseau et la téléphonie. Le tout pour environ 2,7 millions de francs (0,41 million d’euros) par an. “Le grand intérêt de l’infogérance est la souplesse qu’elle apporte. La qualité est peut-être meilleure que si nous le gérions en interne. Il aurait fallu acquérir des compétences, du matériel, assure Pascal Dribault. Aujourd’hui, nous avons toujours un spécialiste réseau en interne. Mais son rôle se limite au pilotage des actions externes. Il garde la ma”trise du réseau, mais ne met plus la main à la pâte.”
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