01 Réseaux : Vous êtes spécialiste de la commercialisation de lignes dégroupées aux États-Unis. Êtes-vous intéressé par le marché français ?Robert Davenport : Nous étudions les marchés italien et français. Nous avons déjà pris pied en Espagne, où notre filiale Loop Telecom vient juste de démarrer son activité.01 R. : Quelle clientèle comptez-vous séduire ? R. D. : Nous ciblerions à la fois les entreprises et les résidentiels de ” haut de gamme “. Les entreprises concernées sont de taille moyenne (autour de 50 personnes), des TPE (5 à 10 salariés) et des filiales de grands groupes. Cela représente des millions de connexions.01 R. : Quel mode de distribution envisagez-vous ? R. D. : Nous devons aborder chaque marché avec des yeux neufs. Nous avons su développer des méthodes de travail efficaces aux États-Unis, où nous gérons 205 000 lignes xDSL et 10 000 lignes en Inde, avec notre filiale Dishnet DSL. Mais le modèle ne peut être importé directement en France. Outre-Atlantique, nous avons débuté en vente indirecte, en nous appuyant sur la masse des ISP existants. Il y en a beaucoup moins en France, et ce sont souvent des filiales d’opérateurs.01 R. : Que pensez-vous des propositions tarifaires de France Télécom en matière de dégroupage ? R. D. : C’est un point de départ. Nous nous attendons à ce que les prix baissent. Nous avons l’habitude de traiter avec les opérateurs en place. Aux États-Unis, le coût moyen de location en cas de dégroupage total est de 15 à 18 dollars par mois ; et, en cas de dégroupage partiel, de 3 à 6 dollars par mois, tout cela hors coûts annexes (installation de la ligne et espace pour le matériel, par exemple).01 R. : Quels services devriez-vous commercialiser ?R. D. : Nous débuterions par les villes les plus importantes avec, principalement, de l’accès rapide à Internet, en modes symétrique et asymétrique (SDSL et ADSL), avec des débits de 100 kbit/s, 200 kbit/s et 2 Mbit/s.
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