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Dégroupage : Free Telecom et LDCOM entrent dans la danse

Colt et Easynet ne sont plus seuls à dégrouper. Désormais, Free Telecom, l’opérateur du FAI Free ; et LDCOM, le fournisseur d’infrastructures de 9 Télécom, le talonnent. Le signe que les arbitrages de l’ART du printemps dernier ont permis de lever tous les obstacles.

La rentrée ne pouvait avoir lieu sans son lot de surprises. L’offre Free Haut Débit, au tarif très accrocheur, lancée par Free en fait partie. Pour 29,99 euros ttc par mois, le FAI propose un accès ADSL de 128-512 kbit/s, à la fois sans frais d’ouverture de la ligne, de location du modem et de durée d’engagement. Free Haut Débit est la première offre du marché à répercuter entièrement les différentes baisses arrachées par l’ART à France Télécom sur le dégroupage, concernant les options 1, 3 et 5.

Du haut débit grand public sur des lignes dégroupées

Free Haut Débit est aussi, en France, la première offre d’accès internet haut débit grand public, qui repose sur des lignes d’abonnés totalement dégroupées. Ce dégroupage, bien sûr, sera progressif. Il commencera par Paris intra-muros et certaines communes des Hauts-de-Seine (Colombes, Courbevoie, La Garenne-Colombes, Neuilly et Puteaux). Puis il sera élargi aux quatre-vingts communes de la banlieue parisienne desservies par Irisé, le nouveau réseau optique de collecte concédé par le syndicat intercommunal Sipperec à LDcable (groupe LDCOM).Parallèlement, il sera étendu aux vingt principales villes de province, interconnectées par le réseau de transit de Free Telecom. Dans ces zones de dégroupage, le modem Freebox, défini entièrement par Free Telecom, sera en vigueur. Particularité : ce boîtier présente également, dès maintenant, une prise téléphonique, ainsi qu’une prise Péritel, qui lui permet de bénéficier de la TVA à 5,5 % réservée aux câblo-opérateurs, à la place des 19,6 % habituels. Ces deux prises supplémentaires ne sont pas encore activées. Il est sûr, en tout cas, qu’elles préfigurent une stratégie Triple play (accès internet, téléphonie et vidéo à la demande), sur laquelle Free préfère, cependant, encore rester discret.

Deux approches somme toute assez similaires

Dans les zones encore non dégroupées, Free Haut Débit s’appuie sur l’offre IP/ADSL de France Télécom, qui lui apporte la couverture nationale. Le Freebox est, dans ce cas, un modem homologué par l’opérateur public (le Sagem Fast 800 USB).Quant au plan de dégroupage dévoilé par LDCOM, il ressemble beaucoup à celui de Free Telecom, excepté le Triple play. LDCOM a déjà dépensé 50 millions d’euros pour disposer de ses propres DSLam dans cent cinquante centraux (à Paris et dans les Hauts-de-Seine, à Lyon, à Marseille, et, pour partie, à Nice). D’ici à la fin 2003, il investira 100 millions d’euros supplémentaires pour ouvrir des lignes dégroupées dans les banlieues du réseau Irisé et dans les vingt-trois métropoles régionales interconnectées par son réseau interurbain. Son premier pack “dégroupé” 256-1 024 kbit/s, pour résidentiels et Soho (Small office-home office), est commercialisé par 9 Télécom au tarif promotionnel de 29,90 euros ttc. Ailleurs en France, comme chez Free, les packs reposent sur l’offre de gros IP/ADSL de France Télécom, mais le modem USB reste le même : le ComTrend, d’ECI Telecom.Opérateur d’opérateurs, LDCOM mettra ses capacités de dégroupage à la disposition d’autres FAI. L’un d’entre eux pourrait être Club-Internet.

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Jean-Claude Streicher