France Télécom a publié son propre bilan du dégroupage. Début novembre, il avait fourni à dix opérateurs 864 devis pour 288 NRA (n?”uds de raccordement d’abonnés) différents. Il lui restait donc à délivrer 106 autres devis. Début novembre, neuf opérateurs avaient passé 376 commandes fermes pour 116 NRA différents. A cette date, il avait livré 91 salles de cohabitation, dont 33 à Paris, 15 à Marseille, 10 à Lyon, 11 en Seine-Saint-Denis et 9 dans les Hauts-de-Seine. Seules 3,5 millions de lignes principales, selon France Télécom, seraient atteignables par le dégroupage.
Selon Jean-Yves Gouiffès, directeur exécutif de la branche Réseaux de l’opérateur public, France Télécom serait le seul en Europe à proposer l’ensemble des quatre possibilités de dégroupage les plus intéressantes pour les opérateurs alternatifs : le dégroupage total, le dégroupage partiel (données seulement), l’accès au circuit virtuel ATM à débits garantis, et la collecte de trafic best effort. A l’étranger, c’est la 3e possibilité que France Télécom entend surtout privilégier.
Le catalogue d’interconnexion n’intégrera pas le dégroupage, a rappelé Jean-Michel Hubert, président de l’ART, en présentant l’édition 2002. Sur le dégroupage, l’Autorité est, en effet, investie de prérogatives particulières, qu’elle n’a pas envie de voir se diluer. Par décision du Conseil des ministres de l’Union européenne, elle a le pouvoir d’ordonner à France Télécom de modifier son offre de référence, alors que pour l’interconnexion proprement dite son rôle est seulement de veiller à la bonne évolution des propositions de l’opérateur public. Cette offre de référence, a promis le président de l’ART, sera réexaminée dès le courant du premier trimestre 2002, tant sur le plan tarifaire que sur les prestations offertes, en vue de mettre en place les conditions d’un développement plus large sur le territoire (www.art-telecom.fr).
Dans son 7e rapport sur les télécoms européennes, la Commission de Bruxelles a souligné les grandes disparités en matière de dégroupage. Au 31 octobre dernier, elle avait dénombré 549 167 lignes totalement dégroupées en Allemagne, 40 000 au Danemark et en Finlande, 6 650 aux Pays-Bas, 2 900 en Autriche, 1 605 en Suède, mais seulement 137 au Royaume-Uni et une vingtaine en France. Certains pays n’offrent que l’accès partagé (Belgique, Danemark, Finlande et Suède). D’autres n’ont encore aucune ligne dégroupée (Irlande et Luxembourg). Sur la base de ce constat, la Commission pourrait décider d’être plus directive (http://europa.eu.int).
Rectificatif au n?’ 207 : Easynet n’utilise pas l’application de géociblage en ligne de Cartegie SA, mais celle d’Asterop (www.easynet.fr) (www.asterop.com).
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