Excédé par le dossier dégroupage, l’état-major de Cegetel a finalement jeté l’éponge, notamment dans l’ADSL grand public. Militant depuis longtemps en faveur de cette solution, Cegetel y a consacré beaucoup d’énergie, et sa décision ne semble pas guidée par des considérations tactiques mais par la lassitude. “Les conditions économiques que l’on voulait nous imposer sont inacceptables”, estime Frank Esser, son directeur général. “Lorsque France Télécom demande 1 million de francs par site rien que pour pouvoir nous colocaliser, ajoute-t-il, cela met le ticket d’entrée ?” compte tenu de notre programme de développement ?” à 350 millions de francs.” Côté France Télécom, on rétorque avoir fait le maximum pour permettre au dégroupage de se mettre en place. Et d’insister sur les trois cent cinquante commandes passées par d’autres opérateurs (Colt, Kaptech, FirstMark, Free, Siris et Easynet).
Une taxe de trop
L’instauration d’une redevance qui, selon Cegetel, n’était pas prévue, au niveau du “filtre d’aiguillage pour le partage de lignes” semble être l’un des éléments qui ont précipité sa décision.Si ce revirement se confirme, ce serait, vu la position de Cegetel, un coup dur pour les pouvoirs publics et pour l’ouverture, tant attendue, de la concurrence dans la boucle locale. Et les dirigeants de Cegetel de vilipender, en privé, le comportement “inacceptable” de lART sur ce dossier…
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