Le rachat par Lastminute.com de Degriftour peut surprendre. Même en constante hausse, le chiffre d’affaires de la start up anglo-saxonne demeure deux fois moindre que celui de sa proie française. Sans compter ses pertes de plus de 200 millions de francs, alors que Degriftour est rentable depuis plusieurs années. Reste que ce dernier fait pâle figure face à la capitalisation boursière de 2 milliards de francs de Lastminute.com. De plus, pour la première fois de son histoire, le chiffre d’affaires de la holding de Degriftour, Voyages sur mesures (*), est en recul. L’audit informatique commandé à Ernst & Young a épinglé la difficulté de synchroniser un système d’information à deux têtes. Avec d’une part, la lenteur du Minitel et ses catalogues de fichiers plats mis à jour toutes les vingt-quatre heures. Et d’autre part, en interne, les services de production et d’exploitation utilisant leurs propres outils client-serveur. L’édition de rapports d’activité, réalisés à partir de différentes bases, se fait sans indicateurs de gestion communs, révèle Emmanuel Hector, directeur organisation et systèmes d’information. Au final, le temps réel de l’Internet a détrôné le Minitel. Pour y remédier, Degriftour avait démarré, début 2000, l’intégration de Web Intelligence, de Business Objects, et du SGBD d’Oracle. Des choix qui, fusion oblige, pourraient être remis en question, selon Brent Hoberman, PDG de Lastminute. com. En revanche, il compte garder l’outil de réservation de Degriftour, qualifié de performant.(*) La holding Voyages sur mesures comprend : Degriftour, Reductour et Activnet.
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