Il sort le 4 novembre sur PS3, Xbox 360, et Wii, coûte 70 € avec micro et 60 € sans, et s’apparente à… un jeu de karaoké, comme il en existe déjà tant, de Singstar à U-Sing. Pourtant, Def Jam Rapstar n’est pas qu’un simple jeu vidéo, car au-delà du simple karaoké, Konami et 4 mm, un studio constitué d’anciens de Rockstar Games, ont lancé ce 5 octobre aux USA un véritable site communautaire, accessible à tout un chacun, avec ou sans le jeu.
L’accès au menu Communauté, avec la console, ne donne d’ailleurs qu’un aperçu étriqué des nombreuses fonctions disponibles depuis n’importe quel PC. Le site s’apparente aux médias sociaux en vogue depuis 2006, et reprend d’ailleurs toutes les fonctions aperçues sur MySpace, Facebook et FourSquare. On s’y « identifie » avec son pseudonyme et son mot de passe, avant d’accéder à une carte permettant de géolocaliser tous les joueurs de Rapstar, leurs pages personnelles, avec leurs « points de respect », qui dépendent du nombre de vus, de commentaires, des notes des internautes, ainsi que des « battles » acceptées et gagnées.
Battle ? Eh oui, rap oblige, le coeur du site repose sur des duels par vidéos interposées, des clashs musicaux très encadrés. Chaque joueur se filme en train de chanter, face caméra sur Xbox 360 et PS3, et enregistre un clip de sa performance – malheureusement limité à 30 secondes. A lui ensuite de customiser sa vidéo, avec effets visuels, post-it et fondus, puis de l’uploader pour la confronter au jugement des spectateurs. Du nombre de votes dépend l’issue de chaque battle.
Le karaoké, l’arbre qui cache la forêt
Chaque battle se déroule en un, deux ou trois rounds. Comme sur Xbox 360 et PS3, le site intègre lui-même un système de score, avec un score général, des badges qui fonctionnent comme des succès, ainsi qu’une courbe suivant la réputation du joueur. Façon LastFM, le rappeur du dimanche peut alors afficher son calendrier de battles, et organiser des events particuliers – l’occasion d’annoncer qu’il passe tel jour dans tel lieu en concert.
Et la communauté ? Mi-Facebook, mi Twitter, le site permet d’être un suiveur invisible ou un ami, un membre du crew, un manager, ou même un rival. Avec un système dynamique qui pimente les relations : chaque membre qui quitte un crew en devient automatiquement rival. Nul doute qu’au royaume de Def Jam Rapstar, Amandine du 38 devrait être reine.
Quarante-cinq morceaux à rapper sont déjà prévus, 35 américains et 10 français, dont NTM (Ma Benz), Oxmo Puccino (Banlieusard), ou Psy 4 de la Rime (Le monde est Stone). D’ici à la fin de l’année, l’éditeur prévoit pas moins de 300 titres disponibles, à raison de quatre ou cinq nouveaux téléchargements payants disponibles par semaine. L’avenir dira si DefJam a le potentiel pour devenir un phénomène de société comme GTA et Guitar Hero avant lui, sa recette, en tout cas, devrait assurément convaincre les « clashers » très haut débit et les « macadam poets » de la webcam.
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