” Il faut mettre les idées générales sous la surveillance des cas particuliers. “ Un philosophe avisé le suggère dans un récent ouvrage. A l’aune de cette pertinente précaution, nous nous essaierons ici à un commentaire des résultats de notre enquête annuelle sur les entreprises préférées des informaticiens. Un baromètre, pourrait-on dire, tant le plébiscite des secteurs supposés zones d’emplois protégés est typique des périodes de crise. L’éclatement de la bulle internet a suscité une nouvelle crise de confiance de la part de salariés performants vis-à-vis d’un secteur qui voue au marché une vénération de nouveau ressentie comme trop aveugle, et qui passe d’une hystérie de recrutements à tout prix à celle de débauches à moindre coût. Les start up, passe encore. Mais Enron nous a servi une caricature de déconfiture, et, aussi sec, une déstabilisation générale. C’était un gros. Inébranlable. Il a floué ses employés dévoués. Voici maintenant l’affaire des notations chez IBM. Pas claire. Inspiratrice de tous les fantasmes. S’agirait-il de créer un courant d’air qui emporterait les déclarés moins bons pour faciliter l’embauche de nouveaux talents, plus frais ? Car, au fait, comment s’établissent ces quatre notes ? Même numérisé, le soupçon de délit de sale gueule n’a pas disparu. S’il est, certes, parfaitement légitime d’évaluer la performance de ses collaborateurs, encore faut-il en rendre la finalité parfaitement transparente. Attention, danger ! Personne ne doit laisser la défiance sinstaller.
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