Hissé au rang de modèle de diffusion musicale gratuite sur Internet lors des débats sur la loi Hadopi, Deezer avait néanmoins besoin d’un sacré coup de balai. C’est maintenant chose faite : le site va faire peau neuve dans quelques heures, dans la nuit du 24 au 25 juin 2009 (*). Cette nouvelle version, l’équipe de Deezer y travaille depuis six mois. L’interface a été entièrement revue mais la refonte va bien au-delà. « Nous avons changé tout le moteur du site », souligne Jonathan Benassaya, cofondateur de Deezer.
Une interface modernisée
Le ton est donné dès la page d’accueil. La nouvelle version de Deezer est beaucoup plus aérée et reprend les codes du « 2.0 » dans sa présentation : fond blanc, textes épurés, moins de fonctions mais mieux définies, etc. Une interface qui n’est pas sans rappeler celle de ses concurrents Jiwa ou Last.fm.
Le site en a profité pour faire le ménage dans ses publicités. « Il y avait trop de publicités et de liens mal ciblés. Un vrai arbre de Noël », reconnaît Jonathan Benassaya. Désormais, l’affichage des publicités sera soigné et parcimonieux. Et parce qu’on est jamais si bien servi que par soi-même, Deezer utilisera bientôt sa propre plate-forme de liens sponsorisés.
Moduler le son
Le lecteur de Deezer bénéficie au premier chef de ce lifting. Il occupe maintenant une place centrale, en haut de page, et s’enrichit d’un equalizer. L’internaute peut ainsi moduler les basses, les mediums et les aigus du morceau en écoute. Il peut aussi ajouter des fondus sonores pour les transitions. La compression sonore reste inchangée.
Et hop, sur Facebook
Les possibilités de partage de musique vers les réseaux sociaux, disséminées et peu évoluées jusqu’à présent, ont aussi été améliorées. Il suffit désormais d’un clic pour publier un titre sur son profil Facebook, Twitter ou MySpace, depuis le nouvel onglet Partager en marge du lecteur.
Deezer a par ailleurs remanié ses propres outils communautaires. Avec la nouvelle version, ses membres disposent d’un vrai profil « social » qui centralise toute son activité sur le site (mur, playlists, goûts musicaux, amis, etc.) et d’une messagerie interne digne de ce nom.
Vers le payant
Avec 4,9 millions de visiteurs uniques par mois (mars 2009), Deezer est le numéro un du streaming légal en France. Considéré il y a deux ans comme un site de piratage, il est aujourd’hui le partenaire des quatre majors (Sony BMG, Universal, Warner et EMI). Le site vit toujours à 100 % de la publicité, une partie des revenus étant reversée aux ayants droit. Mais ce modèle peu lucratif ne lui assure aucune pérennité.
Dès l’automne prochain, Deezer lancera donc des formules payantes auprès des utilisateurs mobiles. Actuellement, ses applications gratuites pour iPhone ou BlackBerry ne donnent accès qu’à ses radios et ne permettent pas d’écouter le morceau de son choix. Cela sera donc bientôt possible, moyennant finance. Aucun tarif n’est annoncé pour le moment. Des versions de Deezer pour téléphones Samsung, Sony et smartphones sous Android devraient aussi faire leur apparition.
(*) Petit retard à l’allumage pour Deezer. Ce vendredi 26 juin au matin, la nouvelle version du site d’écoute musicale n’est toujours pas en ligne. Ses responsables promettent que cela sera chose faite lundi 29 juin, au plus tard.
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