Deep research : à quoi va servir la nouvelle fonctionnalité de ChatGPT ?

Pour contrer DeepSeek, l’agent conversationnel chinois qui bouscule les géants américains de l’intelligence artificielle (IA), OpenAI, la société qui a développé ChatGPT, a lancé dimanche 2 février « Deep research », un nouvel outil d’IA générative, aux Etats-Unis. Ce dernier « accomplit en quelques dizaines de minutes ce qui prendrait de nombreuses heures à un humain », promet l’entreprise américaine dans un article de blog.

Dans une vidéo publiée sur son site, OpenAI décrit la façon dont « Deep research » (recherche approfondie en français) fonctionne : « vous lui donnez une consigne, et ChatGPT trouvera, analysera et synthétisera des centaines de sources en ligne pour créer un rapport complet du niveau d’un analyste ». Pour Sam Altman à la tête de la société, le service revient à avoir un « expert à la demande » qui « peut aller sur internet, faire des recherches et des raisonnements complexes, et vous rendre un rapport. Il est vraiment bon et peut accomplir des tâches qui prendraient des heures/jours et coûteraient des centaines de dollars », écrit-il sur son compte X.

today we launch deep research, our next agent.

this is like a superpower; experts on demand!

it can go use the internet, do complex research and reasoning, and give you back a report.

it is really good, and can do tasks that would take hours/days and cost hundreds of dollars.

— Sam Altman (@sama) February 3, 2025

Une nouvelle barre latérale qui permet de voir les « sources » utilisées

La nouvelle fonctionnalité est conçue pour « les personnes qui effectuent un travail de connaissance intensif dans les domaines de la finance, la science, la politique et l’ingénierie et qui ont besoin de recherches approfondies, précises et fiables », avance la société. Elle peut aussi être utilisée par des internautes pour « des achats qui nécessitent généralement des recherches approfondies, comme les voitures, les appareils électroménagers et les meubles ». Concrètement, les internautes peuvent poser des questions, ajouter des fichiers comme des pdf et attendre « entre 5 et 30 minutes » pour lire la réponse de l’outil. OpenAI explique utiliser pour cette fonctionnalité une version spéciale de son modèle d’IA o3.

Jusqu’à présent, ChatGPT ne répondait aux questions que par des réponses rapides ou des résumés. Cette nouvelle fonctionnalité permettra, en lançant des recherches approfondies, de « suivre » le processus de recherche de l’outil, voire de vérifier les informations et les sources sélectionnées. Deep research présentera, dans une barre latérale, un résumé du processus de recherche, avec des citations précises, souligne OpenAI. Mais comme pour ChatGPT, OpenAI rappelle que la recherche peut « parfois halluciner » et inventer des faits, l’outil ayant du mal à différencier les informations vérifiées des rumeurs.

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Une fonctionnalité pas encore accessible en Europe

La fonctionnalité n’est pas encore disponible en Europe. Elle est pour l’instant accessible aux seuls utilisateurs de ChatGPT Pro (un abonnement qui coûte 200 dollars par mois), avec une limite de 100 requêtes par mois. Deux mois plus tôt, Google avait annoncé une fonction d’IA similaire : le géant du numérique lançait une version actualisée de Gemini, avec une fonctionnalité appelée aussi… « Recherche approfondie ».

Depuis la semaine dernière, la start-up chinoise DeepSeek a rebattu les cartes du secteur, en proposant un modèle d’IA générative aux coûts et aux ressources bien moins importantes que ceux utilisés par les sociétés du secteur. De quoi remettre en question le modèle économique des entreprises développant des IA génératives, qui multiplient les annonces depuis pour rester dans la course.