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Décupler les moyens des PME grâce aux TIC

Les PME se retrouvent au c?”ur du vaste mouvement d’externalisation et de sous-traitance en cours.

Aujourd’hui, le dynamisme et la performance de notre économie reposent principalement sur la capacité de nos petites et moyennes entreprises à mieux utiliser les technologies de l’information afin d’être en position d’innover en
permanence, tant dans leurs processus que dans leurs produits ou leurs services.Depuis une dizaine d’années, l’économie en réseaux remet en question les circuits classiques de distribution. Elle donne davantage de pouvoir au client et favorise l’émergence d’acteurs inconnus sur les marchés. Soumises à une plus
forte pression concurrentielle, les entreprises ont de plus grandes exigences de communication, d’information et de réaction envers leur marché.Les petites entreprises peuvent justement décupler leurs moyens d’action grâce aux technologies internet. A travers leurs applications, celles-ci permettent à nos TPE-PME de mieux connaître leur marché et de s’en faire connaître ;
d’améliorer leur réactivité en termes d’offre et de personnalisation de cette offre ; de diversifier leurs canaux de commercialisation et d’optimiser leurs ventes ; de consolider leurs marchés traditionnels et d’en défricher de
nouveaux ; et, enfin, de mieux animer et coordonner leurs réseaux de distribution.Par ailleurs, les petites et les moyennes entreprises se trouvent aujourd’hui au c?”ur du vaste mouvement de sous-traitance et d’externalisation qui caractérise le nouveau système de production et de gestion initié depuis vingt ans.
Les hausses de certaines matières premières et la pression qu’exercent les donneurs d’ordres sur les prix menacent fortement la rentabilité de ces sous-traitants.Dans ce nouveau contexte, les petites et moyennes entreprises françaises se doivent, pour conserver leur ‘ position compétitive ‘, d’accompagner leurs grands clients dans leur recherche de
productivité. Une recherche accentuée par l’application des 35 heures et la concurrence des pays à bas salaires, qui poussent les grandes entreprises à répercuter les nécessaires réductions de coût sur leurs sous-traitants et leurs
fournisseurs.Pour faire face à ce défi, nos sous-traitants nationaux ne pourront pas échapper à la refonte de leur système d’information, aujourd’hui propriétaire et autonome, opaque vis-à-vis des autres, pour s’orienter vers des systèmes ouverts,
synonymes d’interopérabilité et d’universalité, capables de dialoguer et de s’interconnecter avec ceux de leurs clients, partenaires et fournisseurs.Cette refonte passera forcément par l’acquisition d’infrastructures bâties sur les standards internet ainsi que par l’intégration des nouveaux outils et applications destinés à automatiser les processus intra et interentreprises et à
développer le travail collaboratif.Accélérer la diffusion des technologies internet dans notre tissu industriel et commercial, c’est donc avant tout améliorer la ‘ position compétitive ‘ de nos entreprises face à leurs
concurrentes internationales, qui ont déjà totalement ou en partie adopté les pratiques et les règles de l’économie en réseaux.Autrement dit, c’est, tout d’abord, fournir aux entreprises une infrastructure flexible et performante, qui soit adaptée à la fois aux nouvelles contraintes de la compétition internationale et aux nouveaux systèmes de production et de
gestion de l’économie informationnelle globale. Ensuite, contribuer à la modernisation et au développement de ces entreprises afin de les accompagner dans leurs efforts de mutation, de diversification et de création d’activités. Enfin, favoriser
l’innovation, la recherche et le transfert de technologies, armes clés de la compétitivité dans un univers fortement concurrentiel.* Auteur de L’Aigle, le B?”uf et l’e-Business, en trois volumes. Le dernier ouvrage, 2007, la France en réseaux, vient de
paraître.

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Olivier Midière*