Toujours tourné vers son objectif de très haut débit pour tous d’ici 2022, le gouvernement a tenu hier son premier point d’étape sur l’avancée de la couverture numérique du territoire. Il était principalement consacré à la téléphonie mobile et a dévoilé les 487 zones blanches et grises qui vont être couvertes prioritairement avant la fin de l’année. On notera que les régions Bourgogne-Franche-Comté, Grand-Est, l’Occitanie et la Nouvelle Aquitaine comptent un nombre important de communes représentées, tandis que l’Ile-de-France n’affiche que deux sites concernés.
Les opérateurs ont entre un et deux ans pour le déploiement
Le dispositif est entièrement financé par les opérateurs qui ont obtenu en échange le renouvellement anticipé de leurs fréquences. Les collectivités locales n’ont donc pas à financer elles-mêmes l’installation de pylônes comme c’était le cas jusqu’à maintenant ce qui promet un déploiement rapide, d’autant que les procédures administratives promettent d’être assouplies avec la loi Elan. Les opérateurs ont entre 12 et 24 mois pour déployer leurs antennes suivant la disponibilité du terrain.
Ces premiers sites seront rejoints par 115 autres à l’automne, puis 700 supplémentaires en 2019, auxquels se verront ajouter 800 nouveaux sites chaque année jusqu’en 2022. Pour rappel, seuls 180 nouveaux sites avaient été couverts entre 2003 et 2017, il s’agit donc là d’une très nette accélération. Au total, ce sont 5000 nouveaux sites par opérateurs qui sont attendus, dont une partie mutualisée. “Nous allons faire davantage dans les trois années qui viennent que durant les 15 dernières années”, s’est félicité le secrétaire d’Etat à la cohésion des territoires Julien Denormandie.
2000 communes ont basculé en 4G depuis le début de l’année
Concernant la généralisation de la 4G, 2000 communes ont déjà basculé depuis le début de l’année grâce à l’équipement de 1500 pylônes. Mais ce sont 10 000 sites qui seront concernés d’ici 2022. Le rythme devrait se caler sur 300 nouveaux sites par mois. Pour mesurer l’avancement des déploiements, l’Arcep a mis en ligne un tableau de bord. « Il permettra de naviguer dans le temps et de zoomer à l’échelle d’un département » a promis le président de l’Arcep Sébastien Soriano.
Les bonnes vieilles lignes fixes n’ont toutefois pas été oubliées lors de cette conférence de presse. Le ministre de la Cohésion des territoires Jacques Mézard a lancé une grosse pique à Orange, déplorant que les infrastructures téléphoniques en cuivre ne soient pas maintenues en bon état et le peu d’empressement à réparer les lignes face à des pannes qui peuvent parfois s’éterniser plusieurs mois. « Le réseau fixe se doit de fonctionner convenablement. Ceci n’est pas un message subliminal », a-t-il insisté.
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