La fermeture devait être « temporaire », elle dure depuis maintenant un mois. Condamnée par la justice française le 14 avril dernier, Amazon ne peut vendre que des « marchandises essentielles ». Ayant ensuite perdu de nouveau en appel, l’entreprise américaine a, en réaction, décidé de fermer les portes de tous ses centres de distribution français. Malgré le déconfinement général du pays, Amazon campe sur ses positions et renouvelle cette annonce tous les trois jours. Aujourd’hui, la fermeture est prolongée « jusqu’au 18 mai inclus », a annoncé l’entreprise.
Une sanction d’un milliard d’euros
« Nos centres de distribution sont sûrs. Cependant, l’astreinte, telle que précisée par la cour d’appel, signifie que même avec un taux infime de traitement accidentel de produits non-autorisés, de l’ordre de 0,1 %, le risque de contrevenir à la décision de la cour d’appel pourrait entraîner une pénalité de plus d’un milliard d’euros par semaine. C’est pourquoi nous n’avons pas d’autre choix que prolonger la suspension temporaire de l’activité de nos centres de distribution français », explique le communiqué.
Amazon réitère néanmoins : « Nos clients en France peuvent commander plusieurs millions de produits auprès des entreprises indépendantes qui vendent sur Amazon et au travers de notre réseau logistique mondial. » Depuis un mois déjà, l’acheminement des produits passe par deux biais : les marchands tiers qui expédient directement leurs produits et le réseau international des centres de distribution Amazon -en premier lieu les entrepôts des pays voisins (Allemagne, Espagne, Italie).
Le géant du e-commerce assure également que les discussions avec les partenaires sociaux et les syndicats à l’origine de l’affaire continuent pour « savoir comment minimiser les risques sanitaires » dans les entrepôts, expliquent les équipes de communication. Pendant ce temps-là, les salariés sont invités à rester chez eux et perçoivent l’intégralité de leur salaire.
Amazon a fait appel en cassation
Même si aucune date n’a encore été communiquée, l’entreprise a fait « le choix de contester la décision de la cour d’appel de Versailles du 24 avril devant la cour de cassation. Les raisons qui motivent ce choix seront directement présentées par l’entreprise à la justice et aux parties concernées. […] Le pourvoi en cassation n’entrave en rien [le] processus » entamé avec les représentants du personnel.
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