Devenir un concurrent direct de Business Objects. Ce v?”u, Oracle va l’exaucer grâce à Siebel, dont l’acquisition vient d’être finalisée. Le géant de la base de données s’en remet entièrement à la
couche de restitution du spécialiste de la relation client pour lancer une nouvelle brique décisionnelle, dite agnostique : Oracle BI Suite.Celle-ci se décline en trois versions. Deux d’entre elles reposent sur Siebel Business Analytics (issu du rachat, en 2001, de Nquire), qui comprend des outils de requêtage, de reporting et une dizaine
d’applications analytiques (vente, marketing, chaîne logistique, etc.). L’ambition d’Oracle BI Suite : attaquer à la fois les PGI d’Oracle (e-Business Suite, Peoplesoft Enterprise, JD Edwards EnterpriseOne) et le
monde externe (SAP, notamment). L’éditeur veut modifier radicalement la physionomie de son approche de la business intelligence (BI), jusque-là indissociable de son infrastructure.Mais pour jouer la carte de l’ouverture, Oracle renonce en partie à ses propres outils. A savoir Warehouse Builder, son ETL, et Discoverer, pour la restitution. Tous deux intrinsèquement liés à sa base de données. Siebel
Analytics, comme son nom ne l’indique pas, s’ouvre, lui, à toutes les sources de données. C’est le cas de ses outils de restitution et de ses applications analytiques, tous deux alimentés par l’ETL d’Informatica
(revendu en OEM). ‘ Aux Etats-Unis, quelques entreprises utilisent la BI de Siebel sans même disposer de sa GRC. Ce n’est pas encore le cas en France. Mais certains de nos clients, comme une grande chaîne nationale,
passent toute leur BI multisource sous Siebel Analytics ‘, indique Alexandre Losson, directeur commercial de l’agence CRM chez Business et Decision.Le cabinet Current Analysis estime, pour sa part, que les applications analytiques de Siebel comptent parmi les plus solides du marché.
Applications analytiques, le joyau de Siebel
Au final, Oracle BI Suite ne conserve que les outils d’origine Oracle dans les mondes… Oracle. ‘ Nous fusionnerons les deux couches de restitution vers 2007, en associant le meilleur des deux
mondes ‘, explique Frédéric Demajean, responsable Agence BI&W Oracle. Discoverer, qui n’a jamais réellement fait ses preuves, apportera l’analyse Olap et le
‘ scorecarding ‘. Pour le reste (requêtage, reporting, tableau de bord), Oracle devrait s’en remettre à Siebel. Autre objectif pour 2007 : porter Siebel Business
Analytics sur Fusion, le middleware d’Oracle.Avec Oracle BI Suite, l’éditeur attaque surtout les solutions décisionnelles des géants de l’infrastructure : Microsoft, IBM et SAP. Il devance les deux premiers dans les accès multisources et les applications
analytiques. Sur ce dernier volet, en revanche, SAP n’a rien à lui envier. L’éditeur allemand table depuis un an environ sur les applications composites (à travers les services Web) pour mêler transactionnel et décisionnel. Et cela
pour chacun des métiers qu’il couvre (vente, achat, logistique, etc.).
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